Collateral Freedom

Repórteres Sem Fronteiras desbloqueia 34 sites censurados em 18 países.

A operação #CollateralFreedom permite contornar a censura na Internet graças a um dispositivo baseado na técnica de "espelho" que consiste em duplicacar sites censurados e hospedar cópias deles em servidores internacionais pertencentes a "gigantes" da web. Se um país tentar censurar esses sites, também deverá cortar o acesso a todos os sites e serviços hospedados por esse servidor gigante, o que causaria danos colaterais significativos para sua economia.

Collateral Freedom, a censura contornada em 18 países Inimigos da Internet

Em setembro de 2020, a RSF desbloqueou três sites de notícias adicionais bloqueados pelo governo de Belarus após os polêmicos resultados das eleições presidenciais de 9 de agosto de 2020.

 

A RSF desbloqueou oito sites de notícias adicionais censurados em seu país após publicar informações sobre o Covid-19 contrárias à narrativa do governo

 

Collateral Freedom: como a RSF dribla a censura

 

Para contornar a censura tecnológica instaurada por governos que não respeitam os Direitos Humanos, a RSF usou uma estratégia original baseada na técnica de "espelho", que consiste em duplicar os sites censurados e hospedar as copias em servidores internacionais pertencentes a "gigantes" da Web. Tornar esses serviços inacessíveis significaria privar milhares de empresas de tecnologias essenciais, gerando um custo econômico ou mesmo político muito alto, o que é difícil para países Inimigos da Internet.

 

Para manter os "sites espelho" acessíveis, a RSF usa uma largura de banda que se esgotará com o acesso aos sites. Cada internauta é convidado a contribuir com o financiamento dessa largura de banda para prolongar o acesso aos sites desbloqueados.

 

15 novos sites desbloqueados em 2020 

 


 

Os sites espelho criados pela RSF em 2020: 

 

RSF, bloqueado no Egito. Espelho: https://rwb.global.ssl.fastly....

 

La Voix de Djibouti, bloqueado no Djibouti.  Espelho: https://voxdji.global.ssl.fast...

 

Civil Rights & Livelihood Watch (mingsheng guancha), bloqueado na China.*

 

Weiquanwang (维权 网), bloqueado na China.* 

 

Masheka.by, bloqueado na Bielorrússia. Espelho: https://masheka.global.ssl.fastly.net/

 

Correio de Vitebsk, bloqueado na Bielorrússia. Espelho: https://vkurier.global.ssl.fastly.net/

 

Tribuna, bloqueada na Bielorrússia. Espelho: https://bytribuna.global.ssl.fastly.net/

 

Narinjara News, bloqueado na Birmânia. Espelho: http://narinjara.global.ssl.fastly.net/

 

Development Media Group (versão inglesa), bloqueado na Birmânia. Espelho: https://dmediag.global.ssl.fastly.net/

 

Development Media Group (versão birmanesa), bloqueado na Birmânia. Espelho: http://dmgburmese.global.ssl.fastly.net/

 

The Stateless, bloqueado na Birmânia. Espelho: https://thestateless.global.ssl.fastly.net/ 

 

Monoroom.info, bloqueado no Camboja. Espelho: https://monoroom.global.ssl.fastly.net 

 

Akhbor, bloqueado no Tajiquistão. Espelho: https://akhbor.global.ssl.fastly.net/ 

 

Charter 97, bloqueado na Bielorrússia. Espelho: https://charter97.global.ssl.fastly.net/ 

 

Turan, bloqueado no Azerbaidjão. Espelho: https://turan.global.ssl.fastly.net/

* Por motivos de segurança, o link não é informado.

Bridé, surveillé et envahi par la propagande du régime, l’internet djiboutien peine à échapper au verrouillage de l’information à l’oeuvre sous la dictature d’Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis plus de 20 ans. Aucun média indépendant n’étant toléré, les sites d’information qui tentent de se lancer dans l’examen critique de la politique du régime sont soumis à la censure. Malgré les campagnes de désinformation qui y pullulent, les réseaux sociaux demeurent le seul espace d’accès à des informations crédibles échappant à la propagande du régime. Ils sont de plus en plus consultés par les djiboutiens et le pays se classe désormais dans le top 10 des états africains en matière de connectivité. Pour en limiter l’accès, le pouvoir bride délibérément l’internet à haut débit. La vitesse de connexion est l’une des plus faible du continent et ce alors que Djibouti bénéficie d’un accès privilégié à plusieurs câbles sous marin de part sa position stratégique sur le golfe d’Aden.

 

Créée en 2010, le Voix de Djibouti (LVD), demeure le seul média offrant des informations indépendantes dans un pays où ne coexistent qu’une poignée de médias d’Etat, contraints de relayer la propagande du régime. Pour échapper à la répression des journalistes et des médias à l’oeuvre sous la dictature d’Ismaïl Omar Guelleh, la radio opère depuis son exil à Paris. Elle s’appuie sur un réseau de collaborateurs à Djibouti et à l’étranger ainsi que sur des membres du MRD, le principal parti d’opposition dont elle est proche. Diffusée dans un premier temps en ondes courtes, LVD est désormais disponible par satellite à Djibouti. Son heure de programmes d’information hebdomadaire en français, en somali et en arabe, comprend des bulletins d’information, des interviews et des débats qui constituent l’un des rares espaces de liberté d’expression et l’un des seuls remparts pour empêcher Djibouti de devenir un trou noir de l’information. Le site internet de la radio est systématiquement bloqué par les autorités.

 

SITE MIROIR : voxdji.global.ssl.fastly.net/

Le blog chinois Weiquanwang (Réseau de protection des droits) publie régulièrement des informations sur les violations de droits humains en Chine. En 2016, Weiquanwang a été le premier à révéler que le citoyen-journaliste Lu Yuyu, qui avait documenté plus de 30 000 manifestations de masse en Chine, avait été arrêté, portant ainsi son cas à l’attention internationale. En plus de rapporter les arrestations d’activistes et de journalistes, le site traite aussi de sujets comme les pétitions, les disparitions et les détentions illégales. Weiquanwang a pour objectif d’attirer l’attention des journalistes nationaux et internationaux sur ces violations et autres abus, dans l’espoir de susciter un changement significatif dans le domaine des droits de l’homme en Chine.

Pour raison de sécurité, le lien n’est pas communiqué.

Fondé par l’activiste et citoyen-journaliste Liu Feiyue, Civil Rights and Livelihood Watch (Minsheng Guancha) est un site d’information sur les droits humains en Chine, que les autorités chinoises ont bloqué très peu de temps après sa mise en ligne en 2006. Il est hébergé et géré par le Minsheng Observation Room (Minsheng Guancha Gongzuochi), un groupe chinois de défense des droits humains dont le premier objectif est « la défense des droits selon la loi ». Le site est dédié aux violations des droits humains qui affectent la « classe inférieure », et en particulier aux abus dont sont victimes les dissidents envoyés dans des institutions psychiatriques. Il rassemble aussi des pétitions en faveur des travailleurs, agriculteurs, enseignants et résidents expulsés de leur logement. En tant que directeur de ce site, son fondateur Liu Feiyue a été jugé par des tribunaux chinois en 2018 et condamné en 2019 à cinq ans de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’État » et « publication d’articles opposés au système socialiste ».

 

Pour raison de sécurité, le lien n’est pas communiqué.

Portail d’informations principal de la ville de Mahiliow située dans l’est du Bélarus, Masheka.by est devenu en quelques années l’un des principaux médias régionaux du pays. Projet créé il y a 10 ans, il compte au 1er septembre 2020 près de 8,5 millions de visiteurs annuels. Masheka.by ne se définit pas comme un média d’opposition : il se donne pour mission de raconter les événements de la manière la plus intéressante et objective possible, en utilisant un contenu photographique et vidéo de qualité.  Selon son rédacteur en chef, Youri Retroman, avant ce blocage, lié à sa couverture des manifestations et des passages à tabac d’habitants de Mahiliow, le site n’avait déploré aucun problème avec le pouvoir. Depuis, les revenus de Masheka.by, dont le modèle économique repose principalement sur la monétisation du trafic et la publicité, sont en chute libre.

 

SITE MIROIR : https://masheka.global.ssl.fastly.net/

Le Courrier de Vitebsk est un portail indépendant d'information en langue russe de la région de Vitebsk, située au nord-est du pays. C’est l’édition en ligne du journal éponyme créé par deux marchands de la ville en 1906 puis repris en 1989 sous un format hebdomadaire par les photojournalistes Vladimir Bazan et Igor Leikin. Le Courrier de Vitebsk traite aussi bien de la vie culturelle de la ville, que des problématiques socio-économiques qui lui sont propres et se montre parfois critique envers les autorités de la ville. Celles-ci ont par le passé entravé à plusieurs reprises la diffusion du journal et bloqué son édition en ligne.

 

SITE MIROIR : https://vkurier.global.ssl.fastly.net/

Edition biélorusse du média russe Sports.ru, by.tribuna.com est un site sportif très populaire au Bélarus et en Europe de l’Est avec plus de 1,3 million de visiteurs uniques par mois. Fondée en 2010 sous le nom de Goals.by par le journaliste sportif Maksim Berezinskiy, cette ressource d'infotainment a rejoint en 2014 le groupe Tribuna digital. Elle s’entend à la fois comme une importante base de données, agrégeant actualités et résultats sportifs, et comme un réseau social qui fait la part belle à la collaboration des utilisateurs grâce aux quizz, blogs et forums liés au site. S’aventurant parfois sur le terrain politique, by.tribuna.com n’hésite pas à aborder les problèmes qui existent dans le sport biélorusse et à critiquer les autorités. Si, pour cette raison, il a reçu plusieurs avertissements, le site connaît aujourd'hui le premier blocage de son histoire.

 

SITE MIROIR : https://bytribuna.global.ssl.fastly.net/

C’est l’une des principales voix indépendantes du Bélarus. Créé en 1998 par le célèbre journaliste Oleg Bebenine, Charter97 porte le nom d’une déclaration fondatrice pour l’opposition démocratique et les mouvements de défense des droits de l’homme. Très critique à l’égard du régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko, le média a été persécuté tout au long de son existence. Face à l’intensification de la répression, la rédaction a été contrainte à l’exil en Pologne depuis 2011. Le site officiel a subi plusieurs blocages, avant celui, définitif, ordonné par le ministère de l’Information le 24 janvier 2018. En raison de sa couverture de la situation réelle de l’épidémie de coronavirus, les autorités font désormais la chasse à ses sites miroirs.

 

SITE MIROIR : https://charter97.global.ssl.fastly.net/ 

À la fois site d’information et newsletter, Narinjara News a été créé en septembre 2001 par des activistes birmans prodémocratie exilés au Bangladesh. Originaires de l’Arakan, cet État de l’ouest de la Birmanie que près de 740 000 Rohingya ont dû fuire en août 2017 pour échapper à un génocide, ses contributeurs travaillent au rétablissement de la paix par une couverture libre de l’actualité, au-delà de la propagande du gouvernement, lequel a imposé une coupure des réseaux Internet en juin 2019. Ils en payent le prix fort : fin mars 2020, Narinjara fait partie de 221 sites dits de “fake news” bloqués sur ordre des autorités, et le rédacteur en chef, Khaing Mrat Kyaw, est accusé de “terrorisme” - à la suite de quoi il a dû se cacher depuis pour échapper à une sentence pouvant aller à la prison à vie.

SITE MIROIR : http://narinjara.global.ssl.fastly.net/

Fondé en 2012, Development Media Group (DMG) est une agence de presse qui couvre l’actualité de l'État de l’Arakan, dans l’ouest du pays, et notamment les violations des droits de l’homme perpétrées par l’armée birmane dans le conflit qui l’oppose aux rebelles autonomistes de l’Armée de l’Arakan. Au premier semestre 2019, alors que ce conflit s’intensifie et que le gouvernement y suspend les réseaux Internet, le rédacteur en chef Aung Marm Oo apprend qu’il est poursuivi pour complicité avec une association illégale. Depuis, le journaliste, qui risque 5 ans de prison, a dû se résigner à sa cacher de la police. Un an plus tard, en pleine crise du coronavirus, les sites de DMG en anglais et en birman et 220 autres sites birmans dits “de fake news” ont été bloqués sur ordre du gouvernement.

 

Url : 

https://www.dmediag.com (version anglaise).

SITE MIROIR : https://dmediag.global.ssl.fastly.net/

 

https://www.dmgburmese.com (version birmane).

SITE MIROIR : http://dmgburmese.global.ssl.fastly.net/

 

 

D’abord un simple blog, devenu un site d’information à part entière, The Stateless - “Les Apatrides  - a été lancé par Mohammed Rafique, lui-même privé de toute citoyenneté pendant 31 ans jusqu’à l’obtention, en 2013, d’un passeport irlandais. Une issue que le journaliste salue aujourd’hui avec gratitude, après qu’il a fui la Birmanie pour rejoindre, avec sa famille, un camp de réfugiés au Bangladesh, où ils seront restés 17 ans. Mohammed Rafique continue aujourd’hui à documenter les graves violations des droits humains dont sont toujours victimes les milliers d’autres membres de la communauté rohingya encore sur place - dont ses parents. Bien que le nom du site n’apparaisse dans aucun document officiel, il s’est retrouvé bloqué fin mars 2020.

 

SITE MIROIR : https://thestateless.global.ssl.fastly.net/ 

Monoroom.info est un magazine d’information indépendant lancé en 2005 depuis la France. D’abord destiné à la diaspora khmère, il s’est mis à couvrir, via un bureau de correspondants ouvert en 2012 à Phnom Penh, l’actualité politique du pays et notamment des sujets sensibles comme la corruption et les crimes d'Etat. Cinq ans plus tard, jugé trop critique, le site n’échappe pas à la vague de fermeture massive des médias indépendants orchestrée par le gouvernement. Contraints de poursuivre leur travail en cachette, les journalistes ont pu continuer à informer leurs lecteurs jusqu’au blocage du site le 30 mars 2020, à la suite d'enquêtes publiées sur la situation sanitaire du pays.

 

SITE MIROIR : https://monoroom.global.ssl.fastly.net/

Le média indépendant Akhbor couvre l'actualité du Tadjikistan et de l’Asie centrale, ainsi que les questions liées aux travailleurs migrants en Russie. Ce site d’information a été créé à Prague en 2016 par Mirzo Salimpur, ancien correspondant de Radio Ozodi (le service du média américain Radio Free Europe / Radio Liberty en langue tadjike) et responsable au début des années 1990 du service politique et économique du premier journal indépendant du pays, Charoghi ruz. Obligés pour leur sécurité de travailler sous couverture, les journalistes d’Akhbor publient des reportages sur l’épidémie de coronavirus au Tadjikistan, essentiels à l’information de la population locale face aux dissimulations des autorités. Sous le prétexte fallacieux de liens avec “des organisations terroristes et extrémistes”, la Cour Suprême du pays a décidé de bloquer le site le 19 mars 2020, officialisant un état de fait qui dure depuis décembre 2017.

 

SITE MIROIR : https://akhbor.global.ssl.fastly.net/ 

L’agence de presse Turan, qui publie ses dépêches en trois langues, est le dernier média indépendant encore actif en Azerbaïdjan. Elle a été fondée en 1990 par des journalistes ayant choisi le combat pour une information fiable et indépendante, plutôt que de rejoindre les médias d’Etat. Média de référence grâce au professionnalisme de sa rédaction, malgré la pression des autorités, Turan n’hésite pas à couvrir les sujets les plus sensibles dans un pays placé sous le joug du président autoritaire Ilham Aliev. Le site de l’agence a subi en mai 2020 ses plus graves cyberattaques depuis trente ans, après la publication d’articles sur la violation des droits de militants de l’opposition pendant l’épidémie de coronavirus.

Implementação técnica

RSF desbloqueia 15 novos sites de notícias censurados.  Essa operação de burlar a censura estatal só é possível graças a sofisticados processos técnicos chamados de “espelhamento”. 

Para entender completamente o processo utilizado, você deve saber que cada site está hospedado em um servidor que os censores bloqueiam para impedir o acesso ao conteúdo.  As autoridades ou outros grupos podem atacar endereços IP, nomes de domínio e conteúdo.  Para evitar esse bloqueio no âmbito da primeira edição da Operação Collateral Freedom, a RSF utilizou técnicas inspiradas na organização GreatFire, que realizou várias ações desse tipo para contornar a censura chinesa. 

 

Em fevereiro passado, a RSF estabeleceu como meta melhorar o processo de criação de cópias virtuais desses sites censurados.  Ao final do hackathon Collateral Freedom organizado pela RSF e hospedado pela Cantine de Brest, desenvolvedores voluntários conseguiram criar um novo script que permite exibir, em tempo real, o conteúdo do site censurado em um servidor não censurado.

 

Os sites desbloqueados serão hospedados em um servidor estratégico (como Amazon, Microsoft, Google, etc.). Os danos e desequilíbrios “colaterais” gerados pelo bloqueio de tais servidores seriam, para os governos censores, maiores do que os ganhos esperados com o bloqueio. 

 

No entanto, isso só é possível comprando largura de banda do novo servidor (por exemplo, Amazon). Uma soma fixa corresponde a uma certa quantidade de largura de banda. A “duração” dessa largura de banda varia de acordo com o número de visitas aos sites desbloqueados. Quanto mais um site for consultado, mais rapidamente a largura de banda será consumida. 

É por isso que é possível fazer doações online para comprar e aumentar a quantidade de largura de banda disponível e assim prolongar a vida útil dessa operação para lutar contra os inimigos da Internet.

Ajude-nos a derrotar a censura na Internet! 

Para manter os "sites espelho" acessíveis, a RSF usa uma largura de banda que se esgotará com o acesso aos sites. Ao fazer uma doação, cada internauta é convidado a contribuir com o financiamento dessa largura de banda para prolongar o acesso aos sites desbloqueados. Novo: A RSF disponibiliza o "Censorship detector", uma extensão que permite o acesso a sites em países onde são censurados (via Google Chrome ou FireFox).

 

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FAÇA UMA DOAÇÃO CONTRA A CENSURA

 

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