
COLLATERAL FREEDOM
Reporters sans frontières débloque 34 sites censurés dans 18 pays.
Comment RSF déjoue la censure ?
L'opération #CollateralFreedom permet de contourner la censure de l’Internet grâce à un dispositif fondé sur la technique du "miroir", consistant à dupliquer les sites censurés et à en héberger des copies sur des serveurs internationaux appartenant à des "géants" du web. Si un pays tente de censurer ces sites, il doit aussi couper l’accès à l’ensemble des sites et services hébergés par ce serveur géant, ce qui provoquerait un important dommage collatéral pour son économie.
Les sites débloqués par RSF
Gros plan sur la censure
- Arabie Saoudite
- Azerbaïdjan
- Bahreïn
- Birmanie
- Burundi
- Bélarus
- Cambodge
- Chine
- Djibouti
- Egypte
- Emirats Arabes Unis
- Iran
- Pakistan
- Philippines
- Tadjikistan
- Thaïlande
- Turkménistan
- Vietnam
Arabie Saoudite
En Arabie saoudite, le gouvernement réprime sévèrement les voix dissidentes, en ayant recours notamment à la loi contre la cybercriminalité de 2007. Le blasphème, l’insulte à la religion, l’“incitation au chaos” et l’atteinte à l’image et la réputation du roi et de l’État sont des crimes passibles de longues peines de prison. Depuis 2011, les médias en ligne, les sites internet des médias traditionnels, ainsi que les plateformes diffusant du matériel audio ou vidéo ont désormais obligation de s’enregistrer auprès du ministère de l’Information et de la Culture. Pour obtenir la licence valable trois ans, le requérant est dans l’obligation de faire une déclaration d’identité et de fournir « des documents attestant de sa bonne conduite » ainsi que le nom de son hébergeur. Les forums, les blogs ou les sites internet personnels, les listes de diffusion, les archives électroniques ou les chats sont désormais enregistrés. En février 2014, une nouvelle décision des autorités a ajouté l’obligation pour les blogueurs de mentionner leur véritable identité.