Classement 2024
17/ 180
Score : 80,14
Indicateur politique
18
80.21
Indicateur économique
30
62.58
Indicateur législatif
21
80.18
Indicateur social
12
85.16
Indicateur sécuritaire
19
92.58
Classement 2023
14/ 180
Score : 83,58
Indicateur politique
19
82.19
Indicateur économique
28
65.52
Indicateur législatif
6
86.64
Indicateur social
6
91.29
Indicateur sécuritaire
11
92.27

Si en Tchéquie la liberté de la presse est menacée par la forte concentration des médias privés et la haine en ligne dirigée contre les journalistes, la majorité du Premier ministre Petr Fiala a opéré plusieurs changements législatifs potentiellement bénéfiques. 

Paysage médiatique

Le paysage médiatique se caractérise par trois grandes tendances : la concentration importante de grands groupes médiatiques (Czech New Center, MAFRA, Economia etc.) aux mains d’acteurs économiques nationaux d’envergure ; l’essor de nouveaux médias indépendants (HlídacíPes, Deník N, etc.) en réaction à cette évolution, qui ont réussi à se faire une place dans ce paysage ; et la forte présence de médias publics respectés (Česká televize, Český rozhlas), qui restent toutefois à la merci d'éventuelles pressions politiques. 

Contexte politique

Les pressions exercées sur les journalistes ces dernières années sont essentiellement verbales, certains acteurs politiques n’hésitant pas à surfer sur la vague actuelle de défiance vis-à-vis des médias. En 2023, le groupe MAFRA a été vendu par l’ancien Premier ministre Andrej Babis, qui incarnait jusqu’alors le conflit d’intérêt entre le monde politique et médiatique.

Cadre légal

L'accès libre à l’information est garanti par la loi. En 2023, la fin du mandat de l’ancien président de la République Miloš Zeman, connu pour sa défiance vis-à-vis des journalistes, a signé la fin d’une forme d’obstruction. Par ailleurs, l’actuelle majorité gouvernementale menée par le Premier ministre Petr Fiala a voté un projet de loi visant à renforcer l’indépendance des médias publics par la réforme de leur gouvernance. Un amendement à la loi “lex Babis” a pratiquement exclu les hauts fonctionnaires des propriétaires des médias et a restreint l’accès de ces derniers aux subventions publiques. 

Contexte économique

En l’absence de système de subventions publiques et avec la baisse des revenus publicitaires, les médias privés se financent de plus en plus par la monétisation de contenus, les petits médias indépendants ayant recours au financement par des associations à but non lucratif et des fondations privées. Si le gouvernement de Petr Fiala a annoncé le projet d’augmentation de la redevance publique, qui finance les médias publics, celle-ci n’a pas été revue à la hausse depuis plus de 15 ans. 

Contexte socioculturel

La parole décomplexée des plus hautes sphères de l’État contre les journalistes a ouvert la voie à une méfiance croissante de la population vis-à-vis des professionnels de médias, encouragée par une sphère de désinformation bien plus active depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Sécurité

Les attaques contre les journalistes sont essentiellement verbales. Ces insultes ou menaces en ligne, anonymes pour la plupart, ont augmenté avec la crise de la Covid-19, qui a accentué la polarisation des opinions. Certaines femmes journalistes ont par ailleurs fait l’objet de commentaires haineux spécifiques. 

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