Europe - Asie centrale
Kirghizistan
-
Classement 2023
122/ 180
Score : 49,91
Indicateur politique
123
48.13
Indicateur économique
86
47.25
Indicateur législatif
127
50.19
Indicateur social
138
49.09
Indicateur sécuritaire
113
54.91
Classement 2022
72/ 180
Score : 64,25
Indicateur politique
74
59.90
Indicateur économique
60
48.64
Indicateur législatif
73
68.86
Indicateur social
90
69.00
Indicateur sécuritaire
63
74.83

Jusqu’ici figure d'exception en Asie centrale par une relative liberté d’expression et de la presse, malgré une économie instable et une corruption rampante au sein des pouvoirs publics, le pays connaît une recrudescence des pressions sur les médias.

Paysage médiatique

Les autorités contrôlent toujours les principaux médias traditionnels et tentent d'étendre leur influence sur les médias privés. Mais un certain pluralisme existe, avec des sites d’information indépendants populaires comme 24.kg, Kaktus.media ou Kloop.kg, et le développement du journalisme d’investigation et du datajournalisme. La sphère médiatique s’est étendue ces dernières années, avec plus d’une cinquantaine de groupes audiovisuels. La radio et la télévision restent par ailleurs les principales sources d’information pour les habitants.

Contexte politique

Le Kirghizistan, au contexte politique très instable et polarisé, a connu trois révolutions depuis son indépendance, en 1991. Certains médias sont utilisés par les hommes politiques pour leurs intérêts personnels. Les institutions publiques restreignent l’accès des journalistes à l’information. Des sites sont arbitrairement bloqués, à l’image de celui de Radio Azattyk, depuis octobre 2022, pour sa couverture d’un sujet sensible à la frontière avec le Tadjikistan.

Cadre légal

Ces dernières années, les autorités tendent à renforcer la censure et à introduire des lois restrictives pour la liberté de la presse. Le président Sadyr Japarov a ratifié une loi sur la protection contre les "fausses informations", qui va à l’encontre de la Constitution et des traités internationaux. Un projet de loi sur les médias, qui prévoit entre autres des sanctions disproportionnées et une obligation de réenregistrement aux contours flous, risque de restreindre encore la liberté de la presse.

Contexte économique

Le soutien massif du gouvernement aux publications pro-gouvernementales biaise la concurrence entre les médias. Les autorités menacent par ailleurs d’introduire un statut d’“agent de l’étranger”, à l’image de celui en vigueur en Russie, qui viserait les médias indépendants du fait que ceux-ci reçoivent une partie de leur financement de l'étranger.

Contexte socioculturel

En raison du niveau élevé de corruption dans le pays, les enquêtes sur le sujet sont appréciées. Mais la majorité de la société ne partage pas les opinions critiques et idées démocratiques diffusées par les journalistes.

Sécurité

Les médias indépendants subissent une nouvelle vague de pressions menaces, poursuites judiciaires abusives, arrestations, voire expulsions illégales, comme l’a expérimenté le journaliste d’investigation Bolot Temirov. Régulièrement condamnés lorsqu'ils critiquent les autorités, en particulier pour diffamation, des sites d’information font parfois l’objet de cyberattaques à la suite d’articles sur des faits de corruption. Les journalistes d’investigation sont la cible de violences, tout comme les reporters lors de rassemblements et manifestations.

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