Europe - Asie centrale
Bosnie-Herzégovine
-
Classement 2023
64/ 180
Score : 65,43
Indicateur politique
90
55.27
Indicateur économique
100
45.10
Indicateur législatif
38
77.54
Indicateur social
73
71.02
Indicateur sécuritaire
76
78.24
Classement 2022
67/ 180
Score : 65,64
Indicateur politique
69
61.56
Indicateur économique
101
40.23
Indicateur législatif
35
79.57
Indicateur social
79
71.86
Indicateur sécuritaire
61
74.95

Les médias évoluent dans un environnement juridique relativement favorable, mais dans un climat politique et économique plutôt hostile. Les journalistes ne se sentent pas protégés lors de l’exercice de leur métier. La liberté de la presse et la qualité du journalisme souffrent d’importantes variations d’un bout à l’autre du pays.

Paysage médiatique

La Bosnie-Herzégovine offre un paysage médiatique très fragmenté, avec environ 40 chaînes TV, 150 radios, plusieurs quotidiens et agences de presse, près de 200 magazines et environ 600 sites d’information. Paradoxalement, ce nombre élevé de médias n’implique pas un réel pluralisme d’information et d’opinion. Les télévisions N1 et Al Jazeera Balkans sont parmi les organes les plus importants. Le journalisme d’investigation est assuré par des sites comme Cin, Istraga, Zurnal et Inforadar.

Contexte politique

Bien que le contexte politique général ne favorise pas la liberté de la presse, des différences significatives se font sentir à travers le pays, en raison des diverses structures politiques de ses entités. Les médias travaillent dans de meilleures conditions à Sarajevo, la capitale, que dans la Republika Srpska, à majorité serbe, et dans la partie occidentale de la fédération de Bosnie-Herzégovine. Les politiciens attaquent régulièrement les journalistes, et exercent leur influence sur les médias publics et les organes régulateurs.

Cadre légal

Bien que le cadre juridique régissant le fonctionnement des médias soit largement conforme aux normes internationales, le processus d’élaboration des politiques est au point mort depuis quelques années, et ce malgré la nécessité de modifier les lois existantes et d’en adopter de nouvelles. Les journalistes travaillent pour la plupart dans un environnement libre de toute censure, mais de nombreux facteurs poussent à l’autocensure. L’accès à l’information est en principe ouvert à tous les journalistes, sans discrimination. Des dispositions juridiques sur la protection des sources et les codes d’éthique sont en vigueur.

Contexte économique

Le contexte économique est difficile en raison de la petite taille du marché et du manque de financement durable. Les médias bosniaques souffrent aussi des divisions ethniques et de la concurrence des organes médiatiques des pays voisins appartenant à la même zone linguistique. La situation économique tendue et la dépendance aux secteurs politique et économique poussent de nombreux médias à se garder d’un journalisme critique.

Contexte socioculturel

Compte tenu de son passé marqué par la guerre, la société souffre de multiples divisions, et reste tiraillée entre ceux qui promeuvent la réconciliation et la coopération, et ceux qui sont en faveur des conflits et des divisions. Les questions d’identité ethnique et religieuse dominent celles des libertés individuelles, parmi lesquelles la liberté de la presse. À l’instar de la société, la position des femmes est plus difficile que celle des hommes dans les médias.

Sécurité

Les journalistes sont souvent la cible de menaces et d’attaques verbales, parfois d’agressions physiques. En majorité, ils ne se sentent pas suffisamment protégés dans l’exercice de leur métier et ne font pas confiance à la police ou à la justice. Différentes initiatives ont été prises pour renforcer leur sécurité, notamment par le biais législatif et grâce à des enquêtes dûment menées par le bureau du procureur. 

Exactions en temps réel en Bosnie-Herzégovine

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