Classement 2024
172/ 180
Score : 23,36
Indicateur politique
168
19.14
Indicateur économique
163
29.65
Indicateur législatif
172
22.28
Indicateur social
173
21.79
Indicateur sécuritaire
172
23.93
Classement 2023
179/ 180
Score : 22,97
Indicateur politique
178
26.06
Indicateur économique
167
29.51
Indicateur législatif
178
17.36
Indicateur social
177
17.07
Indicateur sécuritaire
173
24.87

La République populaire de Chine (RPC) est la plus grande prison du monde pour les journalistes, et son régime mène une campagne de répression contre le journalisme et le droit à l'information dans le monde entier.

Paysage médiatique

Les principaux groupes médiatiques chinois, tels que l'agence de presse Xinhua, la Télévision centrale de Chine (CCTV), la Radio nationale de Chine (CNR), les journaux China Daily, le Quotidien du peuple et le Global Times appartiennent à l'État et sont directement contrôlés par les autorités. Chaque jour, le département de la Propagande du Parti communiste envoie à l’ensemble des médias une liste détaillée de sujets à mettre en avant et une liste de sujets qu’il est interdit de traiter sous peine de sanctions. Les groupes audiovisuels d’État China Global Television Network (CGTN) et Radio Chine Internationale (RCI) diffusent la propagande du régime dans le monde entier.

Contexte politique

Aux yeux du régime, les médias doivent agir comme des porte-parole du parti et diffuser sa propagande. Les journalistes et blogueurs indépendants qui osent enquêter sur un sujet considéré comme sensible sont placés sous surveillance, harcelés, détenus et, dans certains cas, torturés. Pour obtenir et renouveler leur carte de presse, les journalistes doivent télécharger l'application de propagande “Étudier Xi, renforcer le pays”, qui peut recueillir leurs données personnelles.

Cadre légal

La Constitution de la République populaire de Chine garantit "la liberté de parole (et) de presse", mais le régime viole régulièrement le droit à l’information, en toute impunité. Pour réduire les journalistes au silence, il les accuse d’"espionnage", de "subversion" ou "d’attiser des querelles et de provoquer des troubles", trois crimes à la définition si vague qu’ils peuvent être invoqués quel que soit le contexte. La loi permet de placer des journalistes indépendants à l'isolement pendant six mois dans le cadre de la "résidence surveillée dans un lieu désigné" (RSDL) dans les "prisons noires" chinoises, où ils sont privés de toute défense juridique et peuvent être torturés.

Contexte économique

Le secteur est très rentable, mais il est presque entièrement contrôlé par le gouvernement et le Parti communiste chinois, qui envisage d'adopter une loi pour interdire tout investissement privé dans les médias. Si elle est adoptée, elle pourrait donner une base légale aux restrictions déjà existantes et renforcer l'emprise du régime sur les médias, réduisant au silence les dernières voix indépendantes. 

Contexte socioculturel

Le président Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2012, a restauré une culture médiatique digne de l’ère maoïste, dans laquelle s’informer librement est un crime, et informer autrui un crime pire encore. Les médias publics et privés chinois sont placés sous un contrôle de plus en plus étroit, alors que l'administration multiplie les obstacles au travail des correspondants étrangers. 

Sécurité

Le régime chinois a recours à la surveillance, à la coercition, à l'intimidation et au harcèlement pour empêcher les journalistes indépendants de rendre compte de sujets qu'il juge "sensibles". La Chine est la plus grande prison de journalistes au monde, avec plus de 100 d’entre eux actuellement détenus dans des conditions très dures.