Asie - Pacifique
Corée du Sud
-
Classement 2023
47/ 180
Score : 70,83
Indicateur politique
54
63.51
Indicateur économique
48
55.81
Indicateur législatif
60
70.03
Indicateur social
52
77.53
Indicateur sécuritaire
34
87.26
Classement 2022
43/ 180
Score : 72,11
Indicateur politique
42
71.15
Indicateur économique
43
55.31
Indicateur législatif
61
72.81
Indicateur social
51
79.80
Indicateur sécuritaire
42
81.50

Leader dans le domaine des technologies de la communication, la république de Corée est une démocratie libérale qui respecte la liberté et le pluralisme des médias, même si la tradition et les intérêts commerciaux empêchent souvent les journalistes de jouer leur rôle.

Paysage médiatique

La Corée du Sud possède un paysage médiatique riche, avec plus de 400 sociétés de radiodiffusion et 600 quotidiens. Les principaux journaux nationaux sont Chosun Ilbo, Korea JoongAng Daily, Dong-a (conservateurs), Hankyoreh, Kyunghyang Shinmun (libéraux) et Hankook Ilbo (centriste). Bien que la télévision demeure populaire, Internet est devenu, ces dernières années, la principale source d’accès à l’information. Beaucoup d’internautes s’informent sur des portails d’informations tel Naver, tandis que les plateformes vidéos comme YouTube connaissent un succès croissant. 

Contexte politique

Les journaux conservateurs dominent nettement la presse écrite sud-coréenne, mais le secteur de la radiodiffusion, dominé par le groupe audiovisuel public Korean Broadcasting System (KBS), offre plus de diversité. Une réglementation complaisante donne à l’exécutif la haute main sur la nomination des administrateurs des groupes publics, ce qui peut constituer une menace pour leur indépendance éditoriale.

Cadre légal

La législation sud-coréenne sur la liberté d'information est conforme aux normes internationales, mais la diffamation est toujours, en théorie, passible de sept ans d'emprisonnement, ce qui peut conduire les médias à omettre des détails essentiels dans certains articles, tels que les noms de personnes et d’entreprises. Les journalistes accusés d'avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale pour avoir diffusé des informations sensibles, en particulier sur la Corée du Nord, encourent jusqu'à sept ans de prison.

Contexte économique

Bien que les reporters sud-coréens bénéficient d'un environnement éditorial relativement indépendant, les revenus de leur média dépendent fortement de la publicité, ce qui peut influer sur leur ligne éditoriale. Une enquête de 2021 réalisée par la Fondation de la presse coréenne (KPF) révélait que plus de 60 % des journalistes considéraient les annonceurs publicitaires comme une menace pour la liberté de la presse. L’acquisition d’un nombre croissant de médias par des entreprises issues de divers secteurs représente également un risque de conflits d’intérêt.

Contexte socioculturel

Les organes de presse sud-coréens sont confrontés à la pression des politiciens, des responsables gouvernementaux et des conglomérats commerciaux. Selon une analyse de la Commission d'arbitrage de la presse coréenne publiée en 2020, les litiges liés aux médias n'ont cessé d'augmenter au cours de la dernière décennie. Selon un rapport de 2018 de la Fondation de la presse coréenne (KPF), sur 301 journalistes interrogés, 27,6 % ont affirmé avoir déjà été poursuivis en justice pour leurs reportages, en particulier pour "diffamation" (78,3 %). Près d'un tiers des plaignants sont des personnalités politiques et des fonctionnaires de haut rang (29 %).

Sécurité

Si les journalistes peuvent exercer dans des conditions généralement satisfaisantes, ils sont parfois victimes de harcèlement en ligne, une pratique contre laquelle ils sont peu protégés. Plus de 30 % des journalistes ayant pris part à l’enquête de 2021 de la Fondation de la presse coréenne déclaraient avoir été victimes de harcèlement en raison de leur statut professionnel. Le harcèlement s’exprime principalement sous la forme d’appels téléphoniques, de SMS et de courriels, tandis que les commentaires de “trolls” sur Internet et les actions en justice abusives sont également prégnants.