Classement 2023
142/ 180
Score : 44,2
Indicateur politique
113
49.84
Indicateur économique
151
34.80
Indicateur législatif
162
30.66
Indicateur social
170
29.88
Indicateur sécuritaire
82
75.83
Classement 2022
144/ 180
Score : 42,53
Indicateur politique
146
40.61
Indicateur économique
148
30.61
Indicateur législatif
171
28.51
Indicateur social
171
34.00
Indicateur sécuritaire
50
78.91

La liberté de la presse est quasi inexistante à l’intérieur du sultanat de Brunei Darussalam, petit État richissime situé dans le nord de l'île de Bornéo. 

Paysage médiatique

L’autocensure est la règle pour les journalistes travaillant au sein du diffuseur public, Radio Television Brunei, mais aussi dans les principaux quotidiens du pays, qui appartiennent directement à la famille du sultan. 

Contexte politique

Le sultan cumule tous les pouvoirs, et le cadre législatif répressif, rendu extrêmement sévère par l’instauration d’une version très stricte de la charia, suffit à dissuader la presse de tout propos qui pourrait être interprété comme une critique du sultanat. Au pouvoir depuis 1967, l'actuel sultan, Hassanal Bolkiah, dirige le pays d’une main de fer.

Cadre légal

La loi sur la sédition punit de trois ans de prison toute publication qui porterait atteinte à la “prééminence de la philosophie nationale”. Pour un post ou un article jugé “malveillant”, les journalistes encourent cinq ans de prison. Enfin, le nouveau code pénal, adopté en 2019, ne prévoit rien de moins que la peine de mort pour toute publication ou tout propos jugé blasphématoire ou prônant l’apostasie.

Contexte économique

Les médias, propriétés de l’État, n’ont pas de grandes difficultés de financement dans la mesure où ils bénéficient directement de la manne pétrolière et gazière qui fait la richesse du pays. La contrepartie de ce système est, naturellement, une absence totale d'indépendance éditoriale. 

Contexte socioculturel

Brunei-Darussalam est devenu, en 2013, le seul État d'Asie du Sud-Est à appliquer la charia sur l’ensemble de son territoire. La législation, qui ne s'applique qu'aux musulmans, prévoit la flagellation pour la consommation d'alcool ou l'avortement, ainsi que la lapidation en cas d'adultère. Dans ce contexte, les journalistes savent qu’il serait très dangereux pour eux de remettre en question ces pratiques et n’abordent donc pas ces sujets, exclus du débat public.

Sécurité

Sans avancer la moindre raison, les autorités peuvent fermer les organes de presse qui franchiraient les lignes interdites et emprisonner les journalistes accusés d’articles “faux ou malveillants”. Les blogueurs qui voudraient publier des informations indépendantes risquent, pour leur part, d’être poursuivis en diffamation, et ce même s’ils effacent par la suite leur article ou leur vidéo.

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