Classement 2023
12/ 180
Score : 84,4
Indicateur politique
10
87.42
Indicateur économique
15
72.79
Indicateur législatif
37
77.95
Indicateur social
4
92.33
Indicateur sécuritaire
15
91.52
Classement 2022
14/ 180
Score : 82,72
Indicateur politique
8
90.00
Indicateur économique
21
68.37
Indicateur législatif
29
80.99
Indicateur social
21
88.33
Indicateur sécuritaire
27
85.92

Alors que la Suisse offre, dans l’ensemble, un environnement très sûr et protecteur pour les reporters, le journalisme est depuis peu fragilisé, notamment en raison du rejet, lors d’un référendum, du renforcement des subventions aux médias et de violences d’un niveau sans précédent de la part de manifestants contestant les mesures sanitaires.

Paysage médiatique

Si le paysage médiatique suisse est marqué par un service public audiovisuel fort (SSR-SRG) et une presse écrite traditionnellement très diversifiée, cette dernière subit depuis plusieurs années les effets d’une concentration inédite liée à la mutation numérique et à ses conséquences. Parmi les principaux titres de la presse écrite figurent, en Suisse francophone, 24 heures, la Tribune de Genève, Le Temps et La Liberté et, en Suisse alémanique, Blick, Tages-Anzeiger, Neue Zürcher Zeitung et Basler Zeitung.

Contexte politique

Les journalistes suisses restent à l’abri des pressions politiques, malgré la proximité entretenue par quelques médias avec certaines formations politiques. Le service public audiovisuel, en particulier, dispose de solides garanties contre l'ingérence du pouvoir politique dans la conception des programmes.

Cadre légal

Si les journalistes opèrent dans un environnement législatif globalement respectueux de la liberté de la presse, certaines lois sont problématiques. En 2022, le Parlement fédéral a approuvé un durcissement des “mesures provisoires” permettant un blocage préventif de contenus journalistiques par la justice. D’autre part, des discussions ont lieu pour tenter de corriger les effets d'une loi qui fait figure d'exception suisse pénalisant la diffusion par des médias d'informations couvertes par le secret bancaire. Celle-ci avait dissuadé les médias helvétiques de participer à SwissLeaks.

Contexte économique

Alors même que le paysage de la presse suisse est traditionnellement très diversifié, la concentration des médias a fortement augmenté au cours des dernières années. Cette tendance s’est particulièrement ressentie dans le secteur de la presse locale, dont plusieurs titres ont disparu ou ont été rachetés par de grands groupes de presse en position dominante. Si le Parlement a approuvé un important renforcement des subventions publiques aux médias, cette décision divise la société et a été rejetée par un référendum.

 

Contexte socioculturel

Certains mouvements de la société civile peuvent, à travers leurs actions, renforcer des contraintes culturelles poussant à des formes de censure ou d’autocensure. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2021, des militants anti-racistes ou se réclamant de la cause féministe ou LGBTQ+ ont adressé à quelques médias des appels au retrait de certains contenus, notamment satiriques. Dans un cas, ces demandes auraient été suivies d’une détérioration matérielle des véhicules de fonction d’une rédaction dans une tentative d’intimidation.

Sécurité

Durant la crise sanitaire, les journalistes ont été régulièrement pris à partie par des activistes opposés aux mesures sanitaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Cette tendance s’est fait sentir dès l’automne 2020. Dans quelques cas, ces protestations se sont traduites par des insultes, des menaces, voire par des agressions physiques envers des journalistes.