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La législation nationale protège la liberté de la presse, mais permet dans le même temps de la limiter pour préserver l'ordre public, la sécurité nationale ou la décence publique. La question de la propriété des médias est un problème, et l’influence grandissante de la Turquie sur le secteur met à mal la liberté de la presse.
Paysage médiatique
Il existe 13 journaux (Kıbrıs, Yenidüzen, Afrika, etc.), huit chaînes de télévision, cinq stations de radio et quatre médias uniquement en ligne en Chypre du Nord. La plupart des propriétaires de médias sont des hommes d'affaires qui présentent d'autres intérêts financiers. Bien que le pluralisme soit respecté et que les journalistes puissent critiquer les autorités chypriotes turques, la pression d'Ankara s'accentue lorsqu'il s'agit de la Turquie et de sa politique envers Chypre.
Contexte politique
L’influence croissante de la Turquie a un impact négatif sur la liberté de la presse et la liberté d'expression. Des poursuites sont engagées contre les reporters qui critiquent le gouvernement turc, et les ingérences directes dans le contenu éditorial ne sont pas rares. Un journaliste de l'opposition s'est vu refuser l'entrée dans le pays, tandis qu’un autre a été renvoyé d'une chaîne de télévision après avoir critiqué ses politiques. L'autocensure est une réalité, tandis que les relations informelles, étroites et parfois financières entre les politiciens et les propriétaires de médias affectent l'indépendance des contenus éditoriaux.
Cadre légal
La législation protège la liberté de la presse tout en la limitant pour protéger l'ordre public, la sécurité nationale ou encore la décence publique. La diffamation est définie comme un crime, et une loi sur les délits informatiques comportant des dispositions vagues sur les "publications illégales" et les "activités terroristes" peut être considérée comme une menace pour la liberté de la presse. Il n'existe aucune loi sur la protection des sources.
Contexte économique
Les médias ont été durement touchés par la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, et leur dépendance à la publicité et aux parrainages a accru l'influence commerciale sur les contenus éditoriaux - une situation qui a notamment poussé le journal Havadis à être, désormais, uniquement accessible en ligne. En raison de ce climat d'insécurité économique, de nombreux journalistes doivent mener en parallèle des activités de relations publiques pour des institutions ou des personnes privées ou publiques, ce qui affecte leur objectivité.
Sécurité
Bien qu'il n'y ait pas de menaces ou d'attaques physiques graves, plusieurs journalistes ont été la cible d’attaques verbales ou de campagnes de harcèlement pouvant être menées par des fonctionnaires du gouvernement. Les reporters sont également souvent victimes de harcèlement en ligne.