Classement 2023
17/ 180
Score : 83,22
Indicateur politique
25
78.04
Indicateur économique
11
75.16
Indicateur législatif
17
82.96
Indicateur social
10
89.85
Indicateur sécuritaire
24
90.07
Classement 2022
27/ 180
Score : 78,37
Indicateur politique
41
71.44
Indicateur économique
22
67.98
Indicateur législatif
26
82.02
Indicateur social
26
86.38
Indicateur sécuritaire
34
84.01

Les autorités ont partiellement réussi à améliorer la liberté de la presse et à rendre justice pour l’assassinat, en 2018, du journaliste d’investigation Jan Kuciak. Cependant les progrès en la matière sont lents et les journalistes évoluent dans un climat hostile. Les médias publics et privés demeurent vulnérables aux intérêts extérieurs au secteur.

Paysage médiatique

Le média le plus influent est la chaîne privée TV Markíza, dont l’indépendance éditoriale a été préservée, bien qu’elle ait changé de propriétaire en 2020. Le radiodiffuseur public RTVS a conservé une position forte sur le marché bien qu'il soit sous-financé depuis des années et vulnérable à l'influence politique. Le pays a une solide tradition de journalisme d’investigation, que pratiquent plusieurs journaux et médias en ligne.

Contexte politique

Les ambitieux plans actuels du gouvernement visant à améliorer la liberté de la presse et l’indépendance des médias – après le choc créé en 2018 par l’assassinat du journaliste d’investigation Jan Kuciak – ne se sont traduits que par des mesures spécifiques partielles en raison de conflits internes au sein de la majorité au pouvoir. Les attaques politiques envers les médias proviennent notamment des ex-Premiers ministres Igor Matovic et Robert Fico, ce dernier allant jusqu'à lancer des accusations sans fondement pour criminaliser les journalistes d'investigation.

Cadre légal

Les journalistes slovaques bénéficient d’une jurisprudence favorable à la défense de leurs droits. Après les élections de 2020, le parlement a adopté une nouvelle législation pour améliorer la protection des sources journalistiques, l’accès à l’information publique, et pour accroître la transparence de la propriété des médias et de leur financement. La diffamation reste cependant toujours passible de peines privatives de liberté.

Contexte économique

L’indépendance éditoriale des plus grands médias est fragilisée : plusieurs organes privés sont en effet aux mains d’une poignée d’oligarques, et le financement du radiodiffuseur public RTVS demeure vulnérable aux influences politiques. Dans le même temps, certains des plus petits médias privés se développent grâce au soutien de leur public et au modèle d’abonnement numérique. Toutefois, l’étroitesse du marché et l’essor des plateformes numériques font du financement de l’information de qualité un défi de taille.

Contexte socioculturel

Alors que la société slovaque est largement conservatrice, les médias sont, pour la plupart, de tendance libérale, ce qui provoque des tensions. Les journalistes, et en particulier les femmes, sont la cible de critiques et parfois d’attaques en ligne pour avoir couvert des sujets liés au genre ou au harcèlement sexuel. Encouragés par les agressions verbales de certains leaders d’opposition, les opposants aux mesures gouvernementales de lutte contre la corruption ou d’aide à l’Ukraine ont insulté ou harcelé des journalistes lors de manifestations et sur les réseaux sociaux.

Sécurité

L’assassinat, en 2018, du journaliste d’investigation Jan Kuciak et de sa fiancée Martina Kusnirova constitue un tournant tragique. Bien que deux des auteurs et un intermédiaire aient été condamnés, le procès contre l’instigateur présumé, Marian Kocner, et son complice est toujours en cours. La surveillance illégale de Jan Kuciak et de 30 autres journalistes avant le drame n’a pas non plus été résolue. Une nouvelle plateforme soutenue par RSF vise à recenser les attaques contre les journalistes et à aider les victimes.

Exactions en temps réel en Slovaquie

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