RSF et 24 ONG demandent la libération de la journaliste d'investigation chinoise Huang Xueqin

Reporters sans frontières (RSF) et une coalition de 24 ONG de défense des droits de l'homme appellent à la libération de la journaliste d'investigation chinoise Huang Xueqin, arrêtée il y a exactement un an pour avoir prétendument "incité à la subversion du pouvoir de l'État".

"La détention arbitraire de Huang Xueqin, journaliste de premier plan qui ne faisait que servir le public chinois en enquêtant sur des questions sociales, démontre la détermination du gouvernement chinois à faire taire toutes les voix indépendantes qui subsistent dans le pays", s’indigne le directeur du bureau Asie de l'Est de RSF, Cédric Alviani, qui appelle à "sa libération immédiate ainsi qu’à celle de tous les autres journalistes et défenseurs de la liberté de la presse sous les verrous en Chine".

Dans une déclaration commune (voir le texte ci-dessous), RSF et une coalition de 24 ONG de défense des droits de l'homme demandent la libération de la journaliste d'investigation chinoise Huang Xueqin, arrêtée avec le militant syndicaliste Wang Jianbing il y a exactement un an, pour "incitation à la subversion de l'État", et appellent le régime à "respecter et protéger leurs droits en détention, y compris l'accès à un avocat, une communication libre avec les membres de leurs familles, le droit à la santé et le droit à l’intégrité physique".

Cinq mois de détention à l'isolement

Huang Xueqin et Wang Jianbing ont été arrêtés le 19 septembre 2021 et ont été tout d’abord détenus pendant cinq mois à l'isolement, sans avoir accès à un avocat. En août 2022, leur affaire a été transférée au tribunal, mais jusqu'à aujourd'hui, aucune information n'a été donnée sur les dates de leur procès.

Dans les années 2010, Huang Xueqin a travaillé comme journaliste pour des médias grand public en Chine, et a couvert des sujets tels que les droits des femmes, la corruption et la pollution industrielle. Huang Xueqin, qui est également célèbre pour son implication dans le mouvement #MeToo en Chine, a déjà été détenue pendant trois mois en 2019, accusée d’"attiser des querelles et de provoquer des troubles" pour avoir couvert les manifestations prodémocratie à Hong Kong.

En 2021, RSF a publié un rapport d’enquête inédit, Le grand bond en arrière du journalisme en Chine, qui révèle la campagne de répression sans précédent menée ces dernières années par le régime chinois contre le journalisme et le droit à l'information dans le monde entier.

La Chine, qui figure au 177e rang sur 180 au Classement RSF de la liberté de la presse 2022, est la plus grande prison au monde pour journalistes avec au moins 122 détenus.

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