RSF remet une pétition internationale exhortant la ministre de l’Intérieur britannique à rejeter l’extradition de Julian Assange

Reporters sans frontières (RSF) a remis une pétition, qui a recueilli près de 64 000 signatures à travers le monde, en à peine un mois, appelant la ministre de l’Intérieur britannique, Priti Patel, à rejeter l’extradition du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, aux États-Unis.

Ce 18 mai, RSF est allé remettre à Priti Patel sa pétition #FreeAssange, l’appelant à ne pas signer l’ordre d’extradition, et à agir en faveur de la protection du journalisme et de la liberté de presse, en libérant Julian Assange sans délai. L’organisation s’est réunie, à Londres, avec d’autres ONG – qui avaient signé de leur côté une lettre commune à Priti Patel – afin d’essayer de remettre sa pétition, rassemblant près de 64 000 signatures recueillies en à peine un mois, directement au ministère de l’Intérieur. Celui-ci l’ayant refusée, elle a été transmise par courrier électronique et postal. 

Les 17 et 18 mai, des représentants de RSF ont également remis cette pétition aux ambassades britanniques à Washington D.C., Paris, Berlin, Madrid, Rio et Alger.

« Nous sommes profondément reconnaissants envers les partisans de Julian Assange du monde entier d’avoir signé cette pétition et d’avoir fait entendre leur voix, en s’associant à l’appel mondial adressé au gouvernement du Royaume-Uni de ne pas extrader Julian Assange. Car le message est clair, accepter l’extradition du fondateur de Wikileaks reviendrait à agir contre le journalisme et la liberté de la presse. C’est pourquoi nous appelons Priti Patel à rejeter l’ordre d’extradition et à s’engager à libérer immédiatement Julian Assange. Nous poursuivrons notre campagne internationale jusqu’à sa libération », a déclaré Rebecca Vincent, directrice des opérations et des campagnes chez RSF.

Le 18 mai marque la fin du délai d’un mois accordé à la défense pour présenter ses éléments, courant depuis le 20 avril, date de l’arrêté de la Westminster Magistrates Court. La ministre de l’Intérieur peut donc, à tout moment, signer ou rejeter l’ordre d’extradition. 

S’il est extradé vers les États-Unis, Julian Assange sera poursuivi en justice pour 18 chefs d’accusation liés à la divulgation par Wikileaks, en 2010, de centaines de milliers de documents classés confidentiels qui ont alimenté de nombreuses publications d'intérêt général dans le monde entier. Poursuivi en vertu de la loi sur l’espionnage, il encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 175 ans, sans pouvoir bénéficier d’une défense d’intérêt public.

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