Europe - Asie centrale
Chypre du nord
-
Classement 2023
76/ 180
Score : 61,73
Indicateur politique
80
56.18
Indicateur économique
114
42.92
Indicateur législatif
87
63.10
Indicateur social
90
63.45
Indicateur sécuritaire
52
83.01
Classement 2022
81/ 180
Score : 61,08
Indicateur politique
87
56.48
Indicateur économique
108
38.78
Indicateur législatif
68
69.82
Indicateur social
120
60.20
Indicateur sécuritaire
46
80.14

La législation nationale protège la liberté de la presse, mais permet de la limiter pour préserver l'ordre public, la sécurité nationale ou la décence publique. La question de la propriété des médias, l’augmentation des poursuites contre les journalistes et la pression croissante de la Turquie sur le secteur affectent la liberté de la presse.

Paysage médiatique

Il existe plusieurs journaux, chaînes de télévision, stations de radio et médias uniquement en ligne en Chypre du Nord. La plupart des propriétaires de médias sont des hommes d'affaires qui présentent d'autres intérêts financiers. Le pluralisme est menacé par les poursuites contre les médias, des ingérences directes dans le travail éditorial et une concentration croissante des médias entre les mains d’hommes d’affaires turcs. L’autocensure est très répandue. La pression d'Ankara s’exprime à travers des attaques verbales et des poursuites engagées en Turquie. L’indépendance des contenus éditoriaux est affectée par les relations étroites officieuses et financières qu’entretiennent certains hommes politiques avec des propriétaires de média.

Contexte politique

La pression croissante exercée par la Turquie a un impact négatif sur la liberté de la presse et la liberté d'expression. Des sanctions et des poursuites, y compris pénales, sont engagées contre des journalistes qui critiquent le gouvernement, l’armée ou les autorités  turcs ou chypriotes turcs. Alors qu’un journaliste de l'opposition fait l’objet de poursuites pénales pour avoir critiqué les militaires turcs, trois journalistes se sont vu refuser l’entrée en Turquie, et d’autres ont été licenciés ou contraints de démissionner après avoir critiqué les mesures politiques turques ou des hommes politiques chypriotes turcs. Les médias publics sont sous le contrôle du gouvernement.

Cadre légal

La législation protège la liberté de la presse tout en la limitant pour protéger l'ordre public, la sécurité nationale ou encore la décence publique. La diffamation est définie comme un crime, et il n'existe aucune loi sur la protection des sources. Les autorités chypriotes turques tentent de modifier les lois existantes pour limiter davantage encore la liberté d’expression. Les journalistes font face à des poursuites par contumace en Turquie. L’un d’entre eux a déposé plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour avoir vu sa liberté d’expression entravée par une série de procès en Turquie et en Chypre du Nord. D’importantes sommes d’argent sont réclamées aux médias dans le cadre des poursuites intentées contre eux.

Contexte économique

Bien qu'il n'y ait pas de menaces ou d'attaques physiques graves, un nombre croissant de journalistes ont été la cible d’attaques verbales ou de campagnes de harcèlement par les autorités turques ou chypriotes turques. Les reporters sont également souvent victimes de harcèlement en ligne.

Sécurité

Bien qu'il n'y ait pas de menaces ou d'attaques physiques graves, plusieurs journalistes ont été la cible d’attaques verbales ou de campagnes de harcèlement pouvant être menées par des fonctionnaires du gouvernement. Les reporters sont également souvent victimes de harcèlement en ligne.