Viet-nam

Nom de domaine : .vn
Population : 84 100 000
Internautes : 14 683 800
Prix moyen d'une heure de connexion dans un cybercafé : environ 2 euros pour les touristes. En général moins cher pour les nationaux.
Salaire mensuel moyen : 19 euros officiellement dans la fonction publique.
Nombre de fournisseurs d'accès privés : 8
Nombre de fournisseurs d'accès publics : 2
Nombre de blogueurs emprisonnés : 8
La pression internationale que le pays subissait avant son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce, le 11 janvier 2007, est retombée. De ce fait, alors qu'il fêtait ses dix ans de connexion au Réseau, le Viêt-nam a connu la plus grande vague d'arrestations de cyberdissidents depuis 2002. Il est l'un des pays asiatiques les plus répressifs sur la Toile. À en croire l'évolution de la gestion d'Internet dans le pays, le Viêt-nam copie le modèle chinois. Très au fait des évolutions technologiques, il teste notamment le réseau WiFi depuis le mois d'octobre 2007. L'ADSL a été introduit en 2003 et a tellement séduit les internautes que, trois ans plus tard, le taux de pénétration d'Internet au sein de la population vietnamienne était plus important que celui de la Chine. Devant ce phénomène, le gouvernement a lancé deux grands projets de recherches. Il a d'abord créé le Centre Bach Khoa de recherche sur la sécurité d'Internet, au sein de l'Université technique de Hanoi, qui produit le logiciel antivirus Bkav (Bach Khoa antivirus), le plus utilisé du pays. Et il a annoncé la création, d'ici à octobre 2008, d'un centre de stockage de données. La population vietnamienne est jeune et l'utilisation d'Internet très répandue, qu'il s'agisse de jeux en ligne ou de consultations d'informations. La prise en main du Réseau par les militants démocrates inquiète les autorités. Une blogosphère de Vietnamiens expatriés et dissidents de l'intérieur s'est constituée. Ils publient des magazines en ligne et appellent à des réformes sur des sites hébergés à l'étranger, que les autorités filtrent régulièrement mais dont elles ne peuvent ordonner la fermeture. Dès 2002, le pays s'est doté d'une cyberpolice qui filtre les contenus "subversifs" sur la Toile et surveille les cybercafés. Le "Bloc 8406" victime d'arrestations Pour le gouvernement vietnamien, le simple fait d'appeler publiquement à des réformes doit être passible d'une peine de prison. Depuis le lancement du mouvement démocratique "Bloc 8406", en avril 2006, de nombreuses initiatives en faveur de plus de liberté ont émergé dans tout le pays et des médias indépendants ont été créés. "Bloc 8406" a lancé une pétition en ligne en 2006 afin que le gouvernement engage des réformes. En octobre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a jugé que ce groupe était "illégal" et les services de sécurité n'ont cessé de poursuivre ses principaux animateurs. En mai 2007, six de ses membres ont été arrêtés pour "propagande hostile au gouvernement" en raison des propos qu'ils tenaient sur la Toile. Huynh Nguyen Dao, Le Nguyen Sang et Nguyen Bac Truyen ont été condamnés à des peines de trois, quatre et deux ans et demi de prison. Les avocats Nguyen Van Dai et Le Thi Cong Nhan, à quatre et trois ans. Tran Quoc Hien, 42 ans, porte-parole de l'Union des ouvriers et des paysans (UWFO), a été condamné à cinq ans de prison à l'issue d'un procès de quatre heures. C'est la plus grande vague de répression que le pays ait connu depuis 2002. Enfin, l'internaute Truong Quoc Huy, 25 ans, est emprisonné depuis le 18 août 2006 pour avoir voulu « renverser le pouvoir » grâce à Internet, en participant à un forum de discussion sur Paltalk. Le gouvernement a institutionnalisé la censure L'article 33 de la Constitution de 1992 affirme que "dans les domaines de la culture et de l'information, l'Etat doit réprimer les activités qui portent préjudice aux intérêts nationaux, détruisent la personnalité, les valeurs morales et le style de vie des Vietnamiens". Le contrôle officiel de l'accès à Internet a été instauré le 6 juin 1996 par la Direction générale des postes et télécommunications. Jusqu'au 19 novembre 1997, Internet était réduit au courrier électronique et à des bases de données locales. Depuis 2001, tous les internautes qui utilisent le réseau vietnamien sont responsables du contenu qu'ils créent, diffusent ou archivent sur le Réseau. En 2006, les fournisseurs d'accès ont reçu la consigne d'installer un logiciel qui permet de conserver, pendant un an, les données de leurs clients. Et le filtrage des contenus politiques dépend du ministère de l'Intérieur. L'Etat est actionnaire de tous les fournisseurs d'accès. Ils sont donc aisément contrôlables. Par exemple, ils ont bloqué l'accès au site Intellasia.com, une newsletter spécialisée sur l'information économique au Viêt-nam. Peter Leech, son rédacteur en chef, a régulièrement fait l'objet de menaces policières en 2007. Liens : http://english.vietnamnet.vn/ : quotidien officiel (anglais)
http://www.bkav.com.vn/ : site Internet du Centre Bach Khoa (vietnamien)
http://www.rfa.org/english/vietnamese : Radio Free Asia, section vietnamienne
http://www.intellasia.com : site d'informations sur l'économie vietnamienne (anglais)
Publié le
Updated on 20.01.2016