Rassemblements de solidarité avec l'équipe de France 3

Plus de cinq cents personnes, dont un grand nombre de journalistes, se sont rassemblées le 9 mars 2010 à 14 heures sur le parvis du Trocadéro, à Paris. Des rassemblements similaires ont lieu aujourd'hui à Lille, Montpellier, Rennes et Toulouse pour demander la libération des reporters français Hervé et Stéphane et de leurs accompagnateurs afghans. "Après 70 jours de captivité, nous nous devions d'être là pour exprimer notre solidarité avec l'équipe de France 3. C'est toujours la même stratégie qui prévaut : être discret pour créer les conditions de leur libération, tout en rappelant l'émotion des familles et de la profession", a affirmé Jean-François Julliard, en introduction du rassemblement parisien. Dans la foulée, Dominique Gerbaud, président de Reporters sans frontières, a demandé de ne pas se tromper d'adversaire : "Ce sont bien les preneurs d'otages qui privent nos deux confrères de leur liberté. Cette captivité est un danger pour une certaine idée du journalisme d'investigation." De son côté, Yann Fossurier, le président de la Société des journalistes de France 3, a précisé que pour la rédaction la "discrétion ne veut pas dire le silence, d'autant plus que des attaques indignes à l'encontre de nos collègues ont brisé cette consigne de discrétion. (…) Tous les deux sont des journalistes courageux et expérimentés. C'est notre rôle de défendre ce professionnalisme face à l'acharnement coupable des plus hautes autorités", a conclu Yann Fossurier. De même, Elise Lucet, présentatrice de l’émission ’Pièces à conviction’, a rappelé que "leur professionnalisme ne pouvait être remis en cause" et a espéré qu'ils seront "avec nous lors du prochain rassemblement". Avant elle, Serge Cimino, du SNJ de France 3, avait salué cette journée de mobilisation comme un "événement de solidarité". Enfin, Philippe Rochot, journaliste de France 2 et ancien otage au Liban, a déclaré qu'il était "nécessaire de trouver un juste milieu entre silence et mobilisation", en mettant l'accent notamment sur les mérites professionnels des deux reporters. Deux reporters, le rédacteur Hervé et son cameraman Stéphane, qui travaillent pour l’émission ’Pièces à conviction’ de France 3, et leurs trois accompagnateurs afghans, ont été enlevés le 29 décembre 2009. Ils enquêtaient sur la construction d’une route dans la province de Kapisa (au nord-est de Kaboul).
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Updated on 20.01.2016