Afrique
Ouganda
-
Classement 2023
133/ 180
Score : 46,08
Indicateur politique
129
45.75
Indicateur économique
126
39.80
Indicateur législatif
118
54.34
Indicateur social
100
60.00
Indicateur sécuritaire
164
30.52
Classement 2022
132/ 180
Score : 46,35
Indicateur politique
130
44.70
Indicateur économique
117
36.99
Indicateur législatif
107
60.96
Indicateur social
128
56.00
Indicateur sécuritaire
147
33.09

En Ouganda, les journalistes font face à des intimidations et des violences quasi quotidiennes. Ils sont régulièrement pris pour cible par les services de sécurité, premiers auteurs d’attaques contre les reporters dans le pays.

Paysage médiatique

Le président Museveni ne tolère pas la critique et tient régulièrement des propos haineux à l’égard de la presse, comme lorsqu’il a menacé de pousser à la faillite le Daily Monitor, le premier quotidien du pays, en 2021. Fin 2022, c’était au tour du fils du président, le général Muhoozi Kainerugaba, de menacer les journalistes critiques du pouvoir de les “écraser”, et d’accuser les journalistes du Daily Monitor de “terroristes”. Il n’est pas rare que les autorités interfèrent directement dans les programmes en demandant la suppression de certains reportages TV, ou, comme en 2019 lorsque la police a débarqué dans trois radios privées pour empêcher la prise de parole d’un chef de l’opposition. L’organe de régulation des médias est directement contrôlé par le gouvernement.

Contexte politique

Bien que garantie par la Constitution, la liberté de la presse est entravée par de nombreuses lois, comme celles sur les activités numériques frauduleuses, sur l'antiterrorisme ou encore sur l’ordre public. En 2021, la Cour constitutionnelle a rejeté les recours d’associations de journalistes contre des dispositions liberticides de la loi sur les médias. Le pays dispose d’une loi d’accès à l’information, mais les journalistes se heurtent à de nombreux obstacles et à l’autocensure dès qu’ils sollicitent une information d’intérêt public. En mai 2021, deux journalistes avaient passé trois semaines en prison pour des faits de diffamation présumée. En octobre 2022, le président a signé un projet de loi  modifiant la loi sur l'utilisation abusive des ordinateurs et criminalisant, entre autres, la publication de “fausses informations”, mais la Cour constitutionnelle a annulé cette disposition en début d’année. 

Cadre légal

Bien que garantie par la Constitution, la liberté de la presse est entravée par de nombreuses lois, comme celles sur les activités numériques frauduleuses, sur l'antiterrorisme ou encore sur l’ordre public. En 2021, la cour constitutionnelle a rejeté les recours d’associations de journalistes contre des dispositions liberticides de la loi sur les médias. Le pays dispose d’une loi d’accès à l’information, mais les journalistes se heurtent à de nombreux obstacles et à l’autocensure dès qu’ils sollicitent une information d’intérêt public.

Contexte économique

Les journalistes font partie des professionnels les moins bien payés du pays. Les contrats de travail sont rares, et peu nombreux sont ceux qui gagnent plus de 200 dollars (environ 180 euros) par mois. Cette précarité financière les rend vulnérables à la corruption.  

Contexte socioculturel

Plusieurs médias appartiennent à des groupes religieux, dont certains sont liés aux intérêts du régime comme le mouvement pentecôtiste, très influent dans le pays, qui compte dans ses rangs la fille et la femme du président. 

Sécurité

Enlèvement, violences, séquestration, arrestation, confiscation de matériel… Toute critique envers le pouvoir peut avoir de lourdes conséquences pour les journalistes. La réélection de Yoweri Museveni pour un sixième mandat en 2021 s’est effectuée au terme d’une campagne particulièrement répressive, avec plus d’une quarantaine d’attaques contre des médias et des journalistes. Les autorités ont manié le bâton, la censure – en coupant Internet – et la désinformation, en qualifiant certains journalistes d’agents de la CIA. La traque des professionnels de l’information s’est renforcée depuis la création, en juin 2017, d’une brigade d’officiers de la sécurité et d’experts informatiques chargée, entre autres, de surveiller les profils des journalistes sur les réseaux sociaux. En mars 2022, les forces de sécurité ont pris d’assaut les bureaux d’une télévision critique du pouvoir, et avaient confisqué leurs équipements, avant d’arrêter neuf journalistes.

Exactions en temps réel en Ouganda

Baromètre
Tués depuis le 1er janvier 2024
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
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Détenus à ce jour
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0 collaborateurs des médias
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