Nathalie Kosciusko-Morizet prend position contre la suppression de l'anonymat en ligne

La secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique, a répondu, le 20 juillet 2010 en séance plénière, à une question du député André Wojciechowski déposée à l'Assemblée nationale http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-81344QE.html. Le 15 juin dernier, André Wojciechowski avait interrogé le gouvernement sur la possibilité d'un projet de loi qui obligerait les internautes à dévoiler leur identité, similaire à celui du Sénateur Jean-Louis Masson. Reporters sans frontières salue l'intervention catégorique de la secrétaire d'Etat qui refuse de supprimer l'anonymat sur Internet au nom de la liberté d'expression. Pour "protéger les éventuelles victimes", le sénateur Jean Louis Masson a introduit une proposition de loi destinée à mettre en place des outils de contrôle d'identification des internautes, en instaurant la personnalisation des messageries Internet. Le député André Wojciechowski critique, quant à lui, le "régime de liberté de parole" sur le Web. Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé qu'une telle loi serait inopportune et inefficace, et que l'anonymat permettait la protection de la vie privée sur Internet. Certains individus refuseraient de s'y exprimer si leur identité était connue (médecin, avocat, malades, etc). Elle désavoue un système dans lequel les internautes seraient sans cesse contraints de prouver leur identité. Elle rappelle aussi que dans le cadre de poursuites judiciaires. Des mécanismes mis en place par la LCEN permettant de poursuivre les internautes coupables de diffamation ou d'insultes (http://fr.rsf.org/france-une-proposition-de-loi-remet-en-26-05-2010,37570.html)
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Updated on 20.01.2016