Afrique
Namibie
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Classement 2024
34/ 180
Score : 74,16
Indicateur politique
45
65.46
Indicateur économique
29
63.37
Indicateur législatif
35
77.08
Indicateur social
43
75.00
Indicateur sécuritaire
34
89.88
Classement 2023
22/ 180
Score : 80,91
Indicateur politique
29
75.75
Indicateur économique
21
70.78
Indicateur législatif
29
79.81
Indicateur social
18
87.73
Indicateur sécuritaire
22
90.48

La liberté de la presse est bien ancrée en Namibie, pays historiquement parmi les mieux placés dans le Classement mondial sur la liberté de la presse, établi par RSF. Le contexte politique et législatif est propice au libre exercice du journalisme.

Paysage médiatique

Le paysage médiatique est diversifié en Namibie. La population s’informe principalement grâce à la radiotélévision nationale, la Namibian Broadcasting Corporation (NBC) et à la première chaîne privée du pays, One Africa TV. Le quotidien indépendant The Namibian est le journal le plus lu, devant les titres privés du groupe Namibia Media Holdings et du quotidien d’État New Era. Des licences sont octroyées à des médias considérés comme moins impartiaux, comme la Desert Radio, appartenant à The Namibian, qui reste le journal le plus critique envers le gouvernement. 

Contexte politique

Les journalistes sont libres de travailler sans interférence des autorités. The Namibian et la chaîne de télévision internationale Al Jazeera, ont ainsi révélé, en 2019, des cas de corruption menant à l'arrestation de deux ministres, et plusieurs hommes d’affaires et policiers. Toutefois, au cours de l’année 2020, certains médias ont été exclus des points presse tenus par les autorités sur la crise sanitaire et plusieurs journalistes indépendants se sont plaint du retrait de certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux – un contexte qui a incité les professionnels à créer le tout premier syndicat de journalistes depuis l’indépendance du pays. Le gouvernement maintient toutefois un contrôle strict sur la nomination des conseils d'administration de certaines publications et, par conséquent, sur leur contenu. 

Cadre légal

Inscrite comme liberté fondamentale dans la Constitution, la liberté de la presse est régulièrement défendue par le pouvoir judiciaire lorsqu'elle est attaquée par d'autres pouvoirs ou intérêts. L'année 2022 a vu l'adoption par le Parlement d'une loi sur l'accès à l'information, censée faciliter le journalisme d'investigation. Les dispositions sur la protection des sources sont lacunaires. Les médias sont régis par un code d'autorégulation de l'éthique des médias namibiens, et le public peut faire appel à un médiateur indépendant lorsqu'ils se sentent lésés par des contenus médiatiques.

Contexte économique

L’environnement économique est plus favorable aux médias publics, même si en 2022, les employés de la NBC contrôlée par le gouvernement se sont mis en grève pour demander une augmentation des salaires ainsi que des postes permanents. Les revenus publicitaires sont souvent orientés vers des médias pro-gouvernementaux, une politique qui nuit à l’indépendance de l’information. La presse écrite rencontre des difficultés financières croissantes et de nombreux médias sont passés à un format numérique.

Contexte socioculturel

Les journalistes sont généralement libres de travailler en Namibie, avec peu d'interférences dans leurs activités. Les partis politiques, en particulier pendant les élections, critiquent souvent le fait qu'ils ne bénéficient pas d'une couverture adéquate à leur avantage, mais il n'y a pas d'obstacles à la couverture des questions sociales. Les médias sont toutefois parfois attaqués par les ministres, voire par le président, qui les accusent d'être trop négatifs dans leurs reportages, ce qui peut parfois amener à des intimidations personnelles.

Sécurité

Les journalistes peuvent parfois subir des attaques verbales, venant notamment de membres du gouvernement. Les menaces ou les dangers auxquels sont confrontés les journalistes en Namibie restent rares. Il existe généralement de bons rapports entre les autorités et les reporters, lorsqu'ils couvrent des grèves ou des manifestations par exemple, et aucun cas d'intimidation n'a été relevé.