Assassinat du propriétaire d'une radio locale le jour de l'an: la piste professionnelle n'est pas à exclure
Organisation :
Reporters sans frontières exprime son indignation suite à l'assassinat de José Fernando Gonzáles, 35 ans, propriétaire de la station Radio Mega à Trinidad (Nord-Ouest), le 1er janvier 2008. Bien que le mobile du crime n'ait pas encore été établi, l'organisation s'inquiète de la possible dégradation des conditions de travail des journalistes dans une région gangrenée par le crime organisé, où l'on dénombre en moyenne soixante homicides par mois.
“Le métier d'informer est lourd de risques dans cette partie de l'Amérique latine où sévissent le narcotrafic, la violence, et la corruption. José Fernando Gonzáles avait pris le parti de faire évoluer sa station en média généraliste. Le mobile de ce crime reste à établir mais la piste professionnelle n'est pas à exclure. Quelles que soient les raisons qui se cachent derrière cet assassinat, celui-ci alimente une atmosphère délétère pour le travail des journalistes dans le pays. Nous adressons à la famille et aux collègues de José Fernando Gonzáles nos plus sincères condoléances. Son assassinat ne doit pas rester impuni”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le jeune patron de presse se trouvait, le 1er janvier 2008, dans les locaux de Radio Mega, lorsque deux hommes s'y sont présentés, prétendant vouloir acheter des plages publicitaires. Les inconnus ont ouvert le feu à trois reprises sur José Gonzáles, qui est mort sur le coup. Les assassins ont pris la fuite à bord d'une fourgonnette où les attendaient trois complices. Selon les informations recueillies par la presse locale auprès de la police, les auteurs intellectuels du crime auraient été identifiés, mais leurs noms n'ont pas encore été divulgués.
Créée il y a cinq ans, Radio Mega ne diffusait à l'origine que des émissions musicales. En 2007, José Fernando Gonzáles avait introduit dans la programmation des tranches d'informations bénéficiant d'une bonne audience.
Il s'agit du deuxième assassinat d'un directeur de médias au Honduras, après celui, en 2003, de Germán Antonio Rivas, propriétaire de la chaîne de télévision Corporación Maya Visión - Canal 7, spécialisée dans les enquêtes sensibles.
Publié le
Updated on
20.01.2016