Le 1er avril 2009, deux journalistes de Rue89 et deux de France 3 étaient convoqués dans les bureaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, dans le cadre d'une plainte déposée par France 3 pour “vol, recel et contrefaçon” après la diffusion sur Internet de propos hors antenne de Nicolas Sarkozy.
“La France détient depuis deux ans le record européen en nombre d'interventions policières ou judiciaires liées au secret des sources, avec six perquisitions, trois mises en examen et plus de dix convocations de journalistes. Nous avons tous à l'esprit les affaires De Filippis, Dasquié ou encore celle de la tentative de perquisition dans les locaux du Canard Enchaîné, a déclaré Reporters sans frontières.
Le 1er avril 2009, plusieurs journalistes de Rue89 et de France 3 ont été convoqués par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans le cadre d'une plainte déposée par France 3 pour “vol, recel et contrefaçon” après la diffusion sur Internet de propos hors antenne de Nicolas Sarkozy invité du 19/20, le 30 juin 2008.
Joseph Tual et Carine Azzopardi pour France 3, Augustin Scalbert pour Rue89, ont été entendus mercredi matin, alors que Pierre Haski, le directeur du site d'information Rue89 a été convoqué à 14 heures. Les journalistes sont ressortis libres. La plainte a été transmise au parquet qui doit décider de la suite à donner.
“Nous nous sommes toujours refusés à comparer la situation de la liberté de la presse en France à celle qui existe en Russie, en Chine ou en Birmanie. Mais trop c'est trop. Il faut vraiment que le travail des journalistes soit mieux protégé en France. Beaucoup de journalistes vivent dans la crainte de poursuites judiciaires, ce n'est pas acceptable dans un pays comme la France”, a poursuivi l'organisation.
Le 30 juin 2008, France 3 avait invité Nicolas Sarkozy sur le plateau du 19/20. Une vidéo contenant des propos hors antenne du Président avait, très rapidement, circulé sur Internet notamment sur le site de Rue89. Le 8 juillet 2008, France 3 avait porté plainte pour "vol, recel et contrefaçon". Le parquet de Paris avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire menée par la BRDP. Dans le même temps, la direction de France 3 lançait une enquête interne.
La vidéo, qui a été visionnée par des centaines de milliers d'internautes, montrait le chef de l'État irrité après qu'un technicien de France 3 avait refusé de lui rendre son salut avant une interview.