Reporters sans frontières est indignée par la fermeture provisoire et contrainte de la radio Virtud Stereo, ainsi que par les menaces de mort qui pèsent sur son directeur, Jaime Díaz, dans le contexte mouvementé de la campagne électorale qui précède les scrutins présidentiel, législatif et local du 27 novembre.
Reporters sans frontières est indignée par la fermeture provisoire mais contrainte de la radio Virtud Stereo (La Virtud, Sud-Ouest), ainsi que par les menaces de mort qui pèsent sur son directeur, Jaime Díaz, dans le contexte mouvementé de la campagne électorale qui précède les scrutins présidentiel, législatif et local du 27 novembre 2005.
« Il est inadmissible que les médias, qui participent au bon déroulement et à la transparence des campagnes électorales et des scrutins, fassent l'objet de pressions de la part des partis politiques », a déclaré Reporters sans frontières.
Selon l'organisation hondurienne C-Libre (Comité pour la libre expression), la station Virtud Stereo a été obligée d'interrompre ses émissions, le 5 novembre, après que ses câbles électriques ont été coupés à la machette par un groupe de militants du Parti Libéral, auquel appartient Mariano Aguirre, maire de La Virtud.
Depuis cette date, Jaime Díaz est régulièrement menacé de mort et harcelé par des sympathisants du Parti libéral.
Ces intimidations interviennent en pleine campagne électorale. Selon le directeur de la station, elles seraient un acte de protestation des libéraux face à « l'inégale répartition » de l'espace accordé à l'antenne à chaque parti politique.
Jaime Díaz a en effet précisé au C-Libre que le Parti national (parti au pouvoir), a payé la diffusion de plus de 90 spots publicitaires par jour, qui sont, par conséquent, d'ores et déjà programmés, alors que le Parti libéral (parti d'opposition), n'en a prévu que 25. Ce dernier a alors demandé à Jaime Díaz de rembourser le Parti national et de réduire le nombre de ses spots publicitaires, ce que le directeur de la station a refusé.