Un tribunal annule les poursuites pour « diffamation » et « calomnie » engagées par une société de sécurité contre deux journalistes
Organisation :
Reporters sans frontières se félicite de l'annulation par un tribunal de Tegucigalpa, le 31 octobre 2006, de la plainte pour « diffamation » et « calomnie » déposée par la société de sécurité Setech contre Robert Marín García et Dina Meza, journalistes du site Revistazo.com et membres de l'Association pour une société plus juste (ASJ). Les deux journalistes avaient révélé que la société Delta Segurity avait licencié sans motif certains de ses employés pour les réembaucher aussitôt dans sa filiale, Setech. Ils avaient également publié des informations sur des contrats douteux entre la société et l'Etat.
Au début du mois de septembre, l'ASJ avait été la cible de menaces du personnel de Delta Segurity. Le 19 septembre, Robert Swasey, patron de l'entreprise de sécurité et ses avocats, avaient fait irruption dans les locaux de l'ASJ pour tenter d'obtenir un « arrangement » et éviter la procédure judiciaire.
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22.09.06 - Des journalistes menacés par le propriétaire d'une entreprise privée de sécurité
Reporters sans frontières exprime son inquiétude sur le sort des journalistes de l'Association pour une société plus juste (ASJ) de Tegucigalpa (Sud), victimes de menaces par l'entreprise privée de sécurité Delta Segurity, après avoir dénoncé de graves violations des droits de ses employés. Le 19 septembre 2006, le propriétaire de Delta Segurity et ses avocats ont fait irruption dans les locaux de l'association, pour trouver un arrangement « en dehors du cadre légal » et échapper ainsi à une procédure judiciaire. “Nous nous inquiétons des menaces récurrentes que subissent, depuis le début du mois, les journalistes de l'ASJ et plus particulièrement Dina Meza. Nous demandons à la justice de mettre fin rapidement au chantage et aux pressions exercées par Delta Segurity sur les journalistes. Nous nous étonnons d'ailleurs qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt,” a déclaré Reporters sans frontières. Le 19 septembre, Richard Swasey, propriétaire de la société Delta Segurity, accompagné d'avocats, s'est introduit de force dans les locaux de l'ASJ, espérant résoudre à l'”amiable” le conflit qui l'oppose aux journalistes de l'association, et éviter une procédure judiciaire. Dina Meza, responsable de projets de l'ASJ, lui a répondu que cette affaire devait être réglée par les tribunaux. Selon l'ASJ, Delta Segurity, dont le siège se trouve à La Ceiba, sur la côte atlantique, aurait créé une filiale-écran, Setech, afin d'obtenir plus facilement des contrats avec l'Etat. D'après l'ASJ, Delta Segurity a licencié certains de ses employés en dehors de toute procédure légale pour les réembaucher aussitôt dans sa filiale. Outre cette violation du droit du travail, les journalistes ont également révélé des passations de marché irrégulières entre l'Etat et Delta Segurity/Setech. Depuis le début du mois de septembre, l'équipe de l'ASJ est harcelée par la Delta Segurity. La journaliste Dina Meza a fait l'objet d'intimidations téléphoniques. La journaliste a ajouté que des véhicules sans immatriculation rôdaient autour des bureaux de l'ASJ, et qu'on lui avait fait savoir qu'un contrôle de légalité de l'association serait effectué. Certains médias ont commencé, par ailleurs, à publier des articles diffamatoires sur l'ASJ, mettant en doute la réputation des journalistes, leur travail, ainsi que les ressources de l'association.
Reporters sans frontières exprime son inquiétude sur le sort des journalistes de l'Association pour une société plus juste (ASJ) de Tegucigalpa (Sud), victimes de menaces par l'entreprise privée de sécurité Delta Segurity, après avoir dénoncé de graves violations des droits de ses employés. Le 19 septembre 2006, le propriétaire de Delta Segurity et ses avocats ont fait irruption dans les locaux de l'association, pour trouver un arrangement « en dehors du cadre légal » et échapper ainsi à une procédure judiciaire. “Nous nous inquiétons des menaces récurrentes que subissent, depuis le début du mois, les journalistes de l'ASJ et plus particulièrement Dina Meza. Nous demandons à la justice de mettre fin rapidement au chantage et aux pressions exercées par Delta Segurity sur les journalistes. Nous nous étonnons d'ailleurs qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt,” a déclaré Reporters sans frontières. Le 19 septembre, Richard Swasey, propriétaire de la société Delta Segurity, accompagné d'avocats, s'est introduit de force dans les locaux de l'ASJ, espérant résoudre à l'”amiable” le conflit qui l'oppose aux journalistes de l'association, et éviter une procédure judiciaire. Dina Meza, responsable de projets de l'ASJ, lui a répondu que cette affaire devait être réglée par les tribunaux. Selon l'ASJ, Delta Segurity, dont le siège se trouve à La Ceiba, sur la côte atlantique, aurait créé une filiale-écran, Setech, afin d'obtenir plus facilement des contrats avec l'Etat. D'après l'ASJ, Delta Segurity a licencié certains de ses employés en dehors de toute procédure légale pour les réembaucher aussitôt dans sa filiale. Outre cette violation du droit du travail, les journalistes ont également révélé des passations de marché irrégulières entre l'Etat et Delta Segurity/Setech. Depuis le début du mois de septembre, l'équipe de l'ASJ est harcelée par la Delta Segurity. La journaliste Dina Meza a fait l'objet d'intimidations téléphoniques. La journaliste a ajouté que des véhicules sans immatriculation rôdaient autour des bureaux de l'ASJ, et qu'on lui avait fait savoir qu'un contrôle de légalité de l'association serait effectué. Certains médias ont commencé, par ailleurs, à publier des articles diffamatoires sur l'ASJ, mettant en doute la réputation des journalistes, leur travail, ainsi que les ressources de l'association.
Publié le
Updated on
20.01.2016