Un second journaliste assassiné en une semaine

Reporters sans frontières a exprimé son extrême préoccupation suite à l'assassinat du journaliste Edgar Ribeiro Pereira de Oliveira, propriétaire de l'hebdomadaire Boca do povo, à Campo Grande, capitale de l'Etat du Mato Grosso do Sul (sud-ouest du pays). Il est le deuxième journaliste tué en une semaine après l'assassinat, le 3 juin dernier, de Melyssa Martins Correia dans l'Etat de São Paulo. Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a demandé à José Orcírio Miranda dos Santos, gouverneur de l'Etat du Mato Grosso do Sul, "de tout mettre en œuvre pour que l'enquête ouverte par la police permette d'identifier les auteurs de cet acte lâche et d'établir leurs mobiles". L'organisation a rappelé qu'"entre 1991 et 2002, quinze journalistes ont été tués au Brésil pour avoir exercé leur métier". Le 9 juin 2003, vers 18 heures, Edgar Ribeiro Pereira de Oliveira, 43 ans, propriétaire de l'hebdomadaire Boca do Povo a été assassiné à Campo Grande (Mato Grosso do Sul). Des inconnus ont ouvert le feu sur le journaliste au moment où il raccompagnait à son domicile une employée du journal. L'hebdomadaire Boca do Povo publiait régulièrement des reportages polémiques sur des affaires de trafic de drogue, de corruption et de crimes commis par des tueurs à gages, et mettait souvent en cause les pratiques frauduleuses d'hommes politiques et de chefs d'entreprise. Selon le commissaire Valmir Messa en charge de l'enquête, aucune plainte concernant des menaces de mort n'avait été enregistrée auparavant. Cependant, la police travaille pour l'instant sur l'hypothèse d'un crime commandité. En 1997, le journaliste Edgard Lopes de Faria, qui dénonçait fréquemment les nombreux crimes commis par les tueurs à gages, avait été assassiné dans la même ville.
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Updated on 20.01.2016