Un photographe sud-coréen détenu sans jugement depuis deux mois
Organisation :
31.03.2003 L'inculpation du photographe est confirmée alors que le gouvernement de Séoul demande sa libération
Le 31 mars, un officiel du bureau du procureur de Yantai a confirmé à l'agence Associated Press que le photographe sud-coréen Jae-Hyun Seok avait été inculpé pour "trafic d'êtres humains". Le dossier à charge constitué contre lui et quatre autres sud-coréens accusés dans la même affaire, a été transmis à la cour populaire intermédiaire de la ville.
Le même jour, le gouvernement sud-coréen a demandé à la Chine la libération du photographe. "Nous demandons un traitement humanitaire pour Seok, qui travaillait en tant que journaliste ou en tant que militant des droits de l'homme, sans avoir essayé d'en retirer aucune compensation financière", a déclaré Kim Han-jyu du ministère des Affaires étrangères sud-coréen.
------------------------------------
18.03.2003
Jae-Hyun Seok, photographe free-lance sud-coréen, est détenu par la police chinoise depuis deux mois pour avoir couvert la situation des réfugiés nord-coréens qui tentent de quitter leur pays.
Reporters sans frontières a demandé au nouveau ministre des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, d'intervenir pour obtenir la libération immédiate et sans conditions du photojournaliste qui couvrait une opération d'aide à des réfugiés nord-coréens.
Jae-Hyun Seok, membre du Club des correspondants de la presse étrangère à Séoul et collaborateur régulier du quotidien nord-américain New York Times, est détenu à la maison d'arrêt de Yantai (province de Shandong, située face à la péninsule coréenne) après avoir été officiellement inculpé le 4 mars d'être un intermédiaire dans le "trafic illégal d'êtres humains". Il risque une lourde peine de prison. Dans les faits, il a été interpellé pour avoir photographié une opération d'exfiltration d'une dizaine de réfugiés nord-coréens.
Le photographe a été arrêté le 18 janvier 2003 après être tombé dans un piège tendu par la police à un groupe de Nord-Coréens qui s'apprêtaient à gagner la Corée du Sud et le Japon par bateau. Après leur avoir laissé entendre qu'elles les aideraient à quitter la Chine, les forces de sécurité les ont interceptés et conduits dans des centres de détention spéciaux pour les refouler vers la Corée du Nord.
Kang Hyemon, l'épouse du photographe, a récemment expliqué à Reporters sans frontières que son mari a pu recevoir une visite de son avocat et du consul sud-coréen. En revanche, il ne peut recevoir ni courrier, ni publications. "Je suis très inquiète pour mon mari qui n'a fait que son métier de photographe", a affirmé Kang Hyemon.
Publié le
Updated on
20.01.2016