Un photographe arrêté à Chongqing et un journaliste agressé à Pékin
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Reporters sans frontières demande à Bo Xilai, responsable du Parti communiste chinois à Chongqing (Sud-Ouest), d'intervenir pour la libération d'un reporter du journal Chongqing Morning Post après la publication d'un commentaire sur le forum internet Tianya. Il s'agirait du photographe Qiu Jinyi qui aurait été condamné dans la foulée à une peine de rééducation par le travail.
"Il est urgent que Bo Xilai, qui s'est fait le champion de la lutte contre le crime organisé, fasse libérer le journaliste du Chongqing Morning Post qui n'a fait que commenter une opération de police contre un réseau de prostitution. On ne peut pas prétendre combattre les mafias et les officiels corrompus et emprisonner les journalistes qui apportent des analyses sur ces événements", a affirmé Reporters sans frontières.
Qiu Jinyi aurait été interpellé cette semaine pour avoir commenté la descente de police à l'hôtel Hilton Chongqing, le 21 juin, au cours de laquelle une vingtaine de personnes ont été arrêtées pour avoir organisé un réseau de prostitution dans cet établissement de la chaîne internationale Hilton.
Chen Songbo et Liao Shuang, deux autres journalistes de ce quotidien lié au groupe de presse Ch o n g q i n g D a i ly, ont été interrogés par la police pour avoir échangé des informations à propos de cette affaire sur la messagerie automatique chinoise QQ.
Sous la pression des autorités, la direction du journal a demandé aux employés de taire ces interpellations.
Alors qu'il était gouverneur de la province du Liaoning, Bo Xilai, avait fait emprisonner le journaliste d'investigation Jiang Weiping. Plus d'informations : http://fr.rsf.org/chine-mon-experience-de-journaliste-10-08-2009,34138.html
Par ailleurs, Reporters sans frontières demande aux autorités de mener une enquête exhaustive sur l'agression, le 24 juin, de Fang Xue Chang, responsable du magazine économique Caijing, alors qu'il rentrait à son domicile de Pékin. Le journaliste a été frappé, notamment à la tête et au dos, à coups de bâton. Il a été hospitalisé, mais sa vie n'est pas en danger.
Publié le
Updated on
20.01.2016