Un journaliste tibétain arrêté risque la torture
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Reporters sans frontières s'inquiète pour l'intégrité physique des journalistes et responsables de site Internet arrêtés au cours des derniers mois au Tibet. Le dernier en date est le moine Dokru Tsuilrim qui publiait le magazine Khawai Tsesok (L'âme de la neige) au sein du monastère de Ngaba Gomang, province du Sichuan. L'organisation se félicite de la libération, le 20 avril, du moine Golok Jigme qui était accusé d'avoir aidé le réalisateur de documentaires, Dhondup Wangchen, toujours détenu.
"Les révélations de cas de tortures à l'encontre de Tibétains arrêtés par les forces de sécurité chinoises, notamment celui d'un lama défendu par l'avocat Li Fangping, sont extrêmement préoccupantes. Elles font craindre de mauvais traitements pour les six journalistes détenus au Tibet. Il est urgent que le gouvernement libère ceux qui sont emprisonnés pour de simples délits d'expression", a déclaré l'organisation.
Début avril 2009, le moine Dokru Tsuilrim, directeur de la publication privée Khawai Tsesok, a été arrêté dans sa chambre du monastère de Ngaba Gomang par des policiers chinois. Les autorités lui reprochent la parution d'articles qui auraient soutenu les "forces séparatistes". La publication a également été suspendue.
Par ailleurs, les autorités ont renforcé les contrôles dans le district de Machu, dans la province de Ganzu. Selon un chercheur du Norbu Lingka Institute (Inde), les officiels chinois ont menacé la population de représailles s'ils continuaient à écouter les radios internationales ou consulter les sites Internet, notamment ceux de Radio Free Asia. Les autorités ont installé plusieurs dizaines d'antennes satellites, mais elles ont confisqué celles installées par des particuliers.
Les organisations tibétaines de défense des droits de l'homme ont révélé de nouveaux cas de Tibétains arrêtés pour avoir envoyé à l'extérieur des "secrets d'Etat". C'est le cas du moine Thuksam du monastère de Nurma, détenu depuis le 11 mars 2009. Le bureau de la sécurité publique l'accuse d'avoir envoyé des informations à l'étranger concernant des violations des droits de l'homme. Le lieu de sa détention n'est pas connu.
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20.01.2016