Un journaliste retrouvé mort quatre mois après son enlèvement

Reporters sans frontières est choquée par la mort de Bernardo Rivera, journaliste et ancien membre du Congrès, dont le corps a été retrouvé dans une fosse le 8 juillet dernier dans la zone de Copán (Ouest). Le journaliste était porté disparu depuis le 14 mars dernier. Il avait été enlevé par une bande organisée connue pour ses activités délictueuses. “Nous adressons toutes nos condoléances à la famille de Bernardo Rivera et espérons que les autorités feront toute la lumière sur cette affaire. Ce nouveau drame est révélateur d’un contexte d’ insécurité alarmant que les autorités du pays ont tardé à prendre au sérieux ”, a déclaré l’organisation. Depuis l’enlèvement de Bernardo Rivera, les autorités n’avaient pu localiser les ravisseurs qui n’ont jamais tenté de prendre contact avec la famille. Le mobile du kidnapping reste à ce jour inconnu.Depuis le début de l’année, trois journalistes ont été tués au Honduras. --------------------------- 3.06.2009 - Le journaliste Andrés Torres, séquestré pendant dix-huit jours, libéré après paiement d’une rançon Reporters sans frontières exprime son soulagement après la libération, le 2 juin 2009, du journaliste Andrés Torres, 71 ans, directeur de programme sur la radio HRN, séquestré pendant dix-huit jours par des inconnus. Le journaliste a exclu tout mobile professionnel et impute cet enlèvement au climat d’insécurité qui prévaut dans le pays. Les ravisseurs ont libéré le journaliste dans le département de Comayagua (60 km au nord de la capitale) après le paiement d’une rançon, négociée par le frère du journaliste. Andrés Torres avait été enlevé, le 15 mai, avec son chauffeur et une autre personne. Ce deux derniers avaient été relâchés dès le lendemain. “Si l’enlèvement d’Andrés Torres n’a pas de lien direct avec ses activités professionnelles, il n’en reste pas moins le révélateur d’un contexte d’insécurité très inquiétant. Les autorités ont tardé à prendre la mesure d’un phénomène qui complique, de fait, le travail des journalistes”, a déclaré l’organisation. ___________ 18.05.09 - Un journaliste enlevé dans la capitale : “L’industrie du kidnapping pèse sur la liberté de la presse” Reporters sans frontières appelle les autorités honduriennes à lancer, au plus vite, les recherches afin de retrouver le journaliste Andrés Torres, enlevé le 15 mai 2009 à Tegucigalpa (Centre). “Aucun élément ne permet pour l’instant de relier l’enlèvement d’Andrés Torres à ses activités de journaliste. Cependant, un tel degré d’insécurité, ajouté à une impunité persistante, pèse forcément sur le travail de la presse. Qu’il s’agisse de délinquance ‘ordinaire’, d’assassinats ciblés ou de kidnappings, les autorités doivent rapidement prendre des mesures adéquates face à une situation où la liberté d’aller et venir s’amenuise”, a déclaré l’organisation. Andrés Torres, 71 ans, a été séquestré en fin d’après-midi avec son chauffeur, Carlos Rodolfo Hernández et une autre personne identifiée sous le nom de Lesbia Anabel Rodríguez Osorto, tous deux libérés le 16 mai vers une heure du matin. Le journaliste est resté aux mains de ses ravisseurs. Le mobile ainsi que l’identité des agresseurs restent inconnus. Les ravisseurs n’ont pas contacté la famille, qui s’inquiète pour la santé fragile du journaliste soumis à un traitement strict contre le diabète et l’hypertension. Andrés Torres, journaliste vétéran et respecté du pays, est directeur du programme “Tegucigalpa de Noche”, plus connu sous le nom de “Andrés a las 10” sur la fréquence radio HRN. Le kidnapping est une véritable industrie dans ce pays confronté à une insécurité alarmante. En effet, le journaliste et avocat, Bernardo Paz a été enlevé, le 14 mars dernier, dans le nord du pays, sans qu’il ait été possible de le localiser. Deux professionnels des médias ont par ailleurs été assassinés depuis le début de l’année.
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Updated on 20.01.2016