Un journaliste passé à tabac lors d'interrogatoires de police
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Reporters sans frontières est révoltée par les interrogatoires musclés et les menaces infligées au journaliste Qi Chonghuai, actuellement en détention dans la province du Shandong (Est). Son avocat, Li Xiongbing, a déclaré que le journaliste avait été frappé au visage plus de vingt fois par la police.
"Reporters sans frontières demande la libération immédiate du journaliste Qi Chonghuai et de son ami, le photographe Ma Shiping qui travaillait avec lui.
"La police l'a frappé au visage plus de vingt fois...Ils lui ont dit qu'ils pouvaient le frapper autant qu'ils voulaient et pouvaient maquiller sa mort en suicide", a déclaré l'avocat à l'Agence France-Presse (AFP).
Le journaliste a été arrêté en juin 2007 par la police puis inculpé pour "chantage" en août 2007, dans le Shandong, après avoir dénoncé la corruption au sein du Parti communiste de la ville de Tengzhou (ouest du Shandong).
"Les accusations d'extorsion sont irrecevables, car il n'a fait que relater des faits de corruption", a déclaré à l'AFP sa femme, Jiao Xia.
La période de détention des deux journalistes, qui n'ont toujours pas été présentés à un juge, dépasse celle d'une détention préventive prévue par la loi.
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17.08.2007
Le journaliste Qi Chonghuai et le photographe indépendant Ma Shiping sont détenus dans la province du Shandong (Est) pour avoir révélé une affaire de corruption impliquant des responsables locaux du Parti communiste. Reporters sans frontières appelle à leur libération et dénonce le comportement de la police qui a détenu au secret Qi Chonghuai pendant plus de six semaines.
La police de Tengzhou (Shandong, Est) a officiellement mis en état d'arrestation, le 2 août 2007, le journaliste Qi Chonghuai. Son épouse a reçu la notification de sa détention dans la semaine du 13 août. Il était détenu au secret depuis son interpellation, le 25 juin 2007, à son domicile de Jinan. Le 16 juin dernier, Ma Shiping, un photographe freelance et ami du journaliste, avait été arrêté dans le cadre de la même affaire.
Reporters sans frontières appelle à la libération de Qi Chonghuai et de Ma Shiping. "Le comportement de la police qui a détenu au secret Qi Chonghuai pendant plus de six semaines est déplorable, mais malheureusement banal en Chine. Par ailleurs, il est invraisemblable que Ma Shiping, même s'il n'était pas accrédité comme photographe de presse, soit détenu pour avoir posté des clichés d'un bâtiment officiel sur le Net. Dans cette affaire, la police vient de monter de toutes pièces un dossier à charge. Qi Chonghuai est ainsi accusé de chantage et d'avoir usurpé le statut de journaliste, alors que les autorités locales cherchent à le punir pour sa dénonciation de la corruption", a déclaré l'organisation.
Au moins trente-deux journalistes chinois sont emprisonnés pour avoir exercé leur droit à informer. Ainsi, le collaborateur du New York Times, Zhao Yan, a été condamné à trois ans de prison en 2006 sur la base d'accusations grotesques de "fraude".
En juin 2007, la police a accusé Qi Chonghuai et Ma Shiping d'avoir publié sur un forum de Xinhuanet un article et des photos dénonçant la corruption au sein de la cellule du Parti communiste de Tengzhou. Ma Shiping a été arrêté le 16 juin 2007. Un responsable du Tengzhou Daily, ancien employeur de Ma Shiping, décrit en ces termes le photographe : "Il osait écrire ce que les reporters accrédités n'osent pas. Il osait dire la vérité."
Après cette première arrestation, Qi Chonghuai a tout d'abord été convoqué en tant que témoin, afin qu'il dénonce son ami. Qi Chonghuai n'a pas plié et a publié, quelques jours plus tard, sur le site Internet Dajiyuan (La Grande Epoque), basé à l'étranger, une photo d'un bâtiment officiel de Tengzhou dont le luxe étayait les accusations de corruption. Face à la colère des internautes suite à ce nouveau scandale de corruption, le Bureau de la Sécurité publique de Tengzhou a tenté de discréditer sur Internet et par voie de presse les auteurs de cette révélation.
La police a interpellé Qi Chonghuai à son domicile, le 25 juin, et a saisi son ordinateur et sa carte de presse du journal Fazhi Zaobao (Legal System Morning News). Selon les autorités locales, Qi Chonghuai n'aurait jamais été journaliste. Des responsables du Shandong affirment que le journal Fazhi Zaobao n'existe pas. Il a été transformé en Fazhi Zhoumo (Legal System News). Pour la police, Qi Chonghuai est un usurpateur. Or, Qi Chonghuai a signé de nombreux articles sur des affaires de corruption.
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20.01.2016