Treize activistes du parti maoïste interdit Purbobanglar sont accusés d'avoir assassiné le journaliste Manik Saha, en faisant exploser une bombe artisanale le 15 janvier 2004. Les charges ont été transmises le 6 avril 2004 au magistrat en chef de la Cour de Khulna par Asaduzza-man Farazi, l'officier de police chargé de l'enquête.
Treize activistes du parti maoïste interdit Purbobanglar sont accusés d'avoir assassiné le journaliste Manik Saha, en faisant exploser une bombe artisanale le 15 janvier 2004. Les charges ont été transmises le 6 avril 2004 au magistrat en chef de la Cour de Khulna par Asaduzza-man Farazi, l'officier de police chargé de l'enquête.
Quatre d'entre eux sont d'ores et déjà en détention. Deux ont avoué le crime, arguant que le journaliste renvoyait une mauvaise image du groupe politique à travers ses articles. Selon eux, Manik Saha était un "ennemi du prolétariat". Un mandat d'arrêt a été lancé contre les neuf autres.
Le 7 février, le ministère de l'Intérieur avait suspendu l'officier de police en charge de cette enquête et ordonné que l'on arrête les coupables dans les plus brefs délais. L'officier avait été accusé d'avoir négligé l'enquête.
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Manik Saha, correspondant du quotidien New Age et stringer du service bengalais de la BBC World Service à Khulna (Sud-Ouest), a été tué, le 15 janvier, par des inconnus. Huit journalistes ont été tués au cours des sept dernières années dans cette région du Bangladesh. Il est le premier journaliste tué dans le monde en 2004.
Reporters sans frontières et le Centre pour le développement, le journalisme et la communication du Bangladesh (BCDJC) sont indignées par le meurtre du journaliste Manik Saha. Les organisations demandent au gouvernement, et plus particulièrement au ministère de l'Intérieur, de tout mettre en œuvre pour qu'une enquête permette d'identifier et de juger les auteurs de ce crime.
Le 15 janvier 2004, Manik Saha, correspondant du quotidien New Age et stringer du service bengalais de la BBC World Service, a été tué lors d'une attaque à la bombe commise en pleine rue de Khulna (Sud-Ouest). Alors qu'il venait de couvrir un meeting de la Ligue Awami (opposition), le journaliste rentrait en rickshaw (moto taxi) à son domicile après être passé par le Club de la presse dont il avait été le président pendant plusieurs années. Des inconnus ont stoppé le véhicule et ont lancé une bombe artisanale sur le journaliste qui est mort sur le coup, décapité. Les assaillants ont réussi à prendre la fuite, mais des témoins ont assisté à la scène. La police de Khulna s'est rendue sur les lieux, mais n'a pour l'instant émis aucune hypothèse.
Selon des collègues de Manik Saha interrogés pas le BCDJC, le journaliste se sentait menacé après avoir reçu, il y a quelques mois, des menaces de mort par téléphone. Ancien correspondant du quotidien Sangbad à Khulna, Manik Saha avait récemment affirmé au chef du bureau de la BBC World Service à Dacca qu'il se sentait menacé. Manik Saha avait récemment écrit sur les activités illégales des groupes armés maoïstes et des mafias locales.
En mars 2002, une délégation de Reporters sans frontières et du BCDJC s'était rendue à Khulna après l'assassinat de Harun-ur-Rashid, journaliste pour le journal local Dainik Purbanchal. La délégation avait rencontré Manik Saha qui avait attiré son attention sur les nombreuses menaces reçues par la presse locale de la part des mouvements d'extrême gauche, notamment le Purba Bangla Sharbahara Party (PBSP), devenus, après des années de lutte armée, de véritables organisations mafieuses.