Torture et humiliation d'un journaliste : la police locale refuse d'enquêter
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Reporters sans frontières s'indigne du traitement infligé au journaliste Omar Soomro. Kidnappé le 27 août 2006, il a été retrouvé inconscient, rasé et portant des traces de torture. La police a refusé d'ouvrir une enquête.
“Nous sommes profondément choqués des violences et de l'humilitation infligées à Omar Soomro. Ses agresseurs lui reprochaient d'avoir rédigé un article critique envers le frère du conseiller du Premier ministre de la province du Sindh (sud du pays). L'attitude de la police locale est révoltante. Nous demandons qu'une enquête soit immédiatement ouverte et que les coupables soient sévèrement punis”, a déclaré l'organisation.
Le 27 août, Omar Soomro, journaliste du Daily Sham, a été enlevé à Umerkot (province du Sindh) par des partisans du député Ali Bukhsh Mangerio. Il rentrait chez lui lorsque plusieurs hommes l'ont forcé, arme à la main, à monter dans une voiture. Il a été conduit dans une station essence où ses agresseurs l'ont torturé et lui ont rasé la moustache, les cils ainsi que la moitié de la tête. La douleur lui ayant fait perdre connaissance, le journaliste a été abandonné à un arrêt de bus.
Raser un homme constitue une véritable humiliation dans les zones rurales du pays, d'autant plus que le visage du journaliste a été diffusé à la télévision locale. D'après les journalistes d'Umerkot, la police locale aurait refusé de recueillir la plainte d'Omar Soomro par crainte de représailles.
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Updated on
20.01.2016