Soutenez une journaliste tchétchène

Tamara K. est l'une des rares journalistes tchétchènes à travailler actuellement à Grozny. Depuis 1994, début du conflit en Tchétchénie, elle rédige des chroniques sur les faits de guerre. Et, sans relâche, jour après jour, au péril de sa vie, elle filme ou photographie les crimes perpétrés par l'armée russe sur la population civile.

Tamara K. est l'une des rares journalistes tchétchènes à travailler actuellement à Grozny. Depuis 1994, début du conflit en Tchétchénie, elle rédige des chroniques sur les faits de guerre. Et, sans relâche, jour après jour, au péril de sa vie, elle filme ou photographie les crimes perpétrés par l'armée russe sur la population civile. Tamara transmet toutes ses informations à des associations humanitaires et alimente leurs sites Internet. Si ces organisations lui fournissent des cassettes et de l'argent pour circuler dans le pays - où il faut payer les soldats à chaque barrage -, Tamara ne touche aucun salaire. Le travail de mémoire qu'elle accomplit est entièrement bénévole et désintéressé. Mais aujourd'hui, elle a besoin de vous pour le poursuivre. Pour soutenir Tamara, vous pouvez envoyer un chèque à l'ordre de Reporters sans frontières, en précisant "pour Tamara" au dos ou sur l'enveloppe, au 5 rue Geoffroy-Marie, 75009 Paris. Reporters sans frontières héberge désormais le site Internet livechechnya.org. Il remplace le site censuré savechchnya.org qui diffusait notamment les informations recueillies par Tamara. Ce site du Conseil des organisations non gouvernementales (CNO, organisations humanitaires tchétchènes) a été fermé, le 21 janvier 2003, pour "propagande anti-russe". Il fournissait également des informations sur la situation humanitaire et politique en Tchétchénie et faisait campagne contre la guerre. En septembre 2002, Tamara a été arrêtée par les miliciens pro-russes collaborateurs du FSB (ex-KGB). Détenue à Grozny pendant onze jours, elle avait commencé une grève de la faim qui l'avait rendue trop faible pour subir les interrogatoires. Elle a été libérée après avoir fait du battage auprès de ses co-détenus : "Dites à mes amis européens que vous m'avez vue". Ces mots l'ont sauvée, affirme-t-elle. Aujourd'hui, ses amis sont persuadés que si Tamara est arrêtée une deuxième fois, on ne la reverra plus. Un film, "Le courage de Tamara", réalisé par la journaliste Françoise Spiekermeier, a été diffusé sur TF1 dans le cadre de l'émission Sept à Huit, le 25 mai 2003. Une association, l'Alliance AntiBlocus, destinée à soutenir Tamara dans son travail journalistique, est en cours de création. Pour plus d'informations, vous pouvez écrire à [email protected]
Publié le
Updated on 20.01.2016