Reporters sans frontières s'interroge sur les motifs de la mise à l'écart d'une journaliste de la télévision publique

Reporters sans frontières soutient la journaliste Arta Giga, directrice de l'émission hebdomadaire “De Facto”, diffusée par la télévision publique lettone LTV, à qui la direction a annoncé son changement de poste, le 11 juin 2007. Officiellement, les raisons sont deux infractions au règlement de la chaîne : le dépassement de la durée d'une émission de quelques minutes, et l'utilisation d'un mot grossier. A la tête d'une émission d'enquête très populaire, qui a révélé à plusieurs reprises des abus de pouvoir et la corruption de certains dirigeants politiques, la journaliste s'est vu offrir un poste moins important. “Nous sommes très préoccupés par ce changement de poste : il s'agit d'une réponse disproportionnée à des fautes mineures. Les vrais raisons semblent plutôt se trouver dans la volonté de restreindre l'accès des journalistes d'investigation aux émissions populaires”, a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse. La journaliste a fait appel de la décision de la direction, mais n'a reçu aucune réponse de celle-ci. Les attaques à l'encontre du service d'informations de LTV ont débuté en février 2006 après l'annonce d'un plan de réorganisation par l'un des directeurs de la chaîne, Edgars Kots. La situation d'Arta Giga n'est pas unique. En 2006, Gundars Reders , directeur du service d'information à l'époque, s'était vu imposé un changement de poste. Malgré une audience forte, la direction l'avait envoyé comme correspondant à Bruxelles.
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Updated on 20.01.2016