A l'occasion du 3 mai, Journée internationale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières a annoncé plusieurs initiatives visant à sensibiliser l'opinion publique française et internationale sur l'incarcération de trente journalistes à Cuba. Vingt-six d'entre eux ont été arrêtés fin mars et condamnés depuis à des peines allant de 14 à 27 ans de prison.
A l'occasion du 3 mai, Journée internationale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières a annoncé plusieurs initiatives visant à sensibiliser l'opinion publique française et internationale sur l'incarcération de trente journalistes à Cuba. Vingt-six d'entre eux ont été arrêtés fin mars et condamnés depuis à des peines allant de 14 à 27 ans de prison.
Lors d'une conférence de presse, qui s'est tenue à la Fnac - Saint-Lazare, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a annoncé qu'un spot de 35 secondes avertissant les touristes que l'information est censurée à Cuba et que trente journalistes sont incarcérés dans ce pays sera diffusé dans quatre cents salles de cinéma à Paris et dans les grandes agglomérations françaises grâce au réseau Médiavision, en attendant une diffusion dans d'autres pays européens.
L'organisation a par ailleurs appelé les particuliers à signer une pétition réclamant la libération des journalistes cubains sur son site Internet : www.rsf.org. A l'occasion du 3 mai, une page spéciale intitulée
"Cuba, la plus grande prison du monde pour les journalistes" a été lancée sur le site de Reporters sans frontières. Les internautes peuvent y trouver des informations sur les journalistes emprisonnés, les réactions internationales provoquées par leurs condamnations et, de façon plus large, sur le contrôle de l'information à Cuba.
Reporters sans frontières a également déclaré qu'elle "s'associait" à la plainte déposé par le journaliste Ricardo Vega, violemment frappé par des agents de l'ambassade de Cuba à Paris, le 24 avril dernier. Ce même jour, pour protester contre les incarcérations de journalistes, une quinzaine de militants de Reporters sans frontières, accompagnés de plusieurs personnalités, avaient fermé les issues de l'ambassade avec des chaînes avant de s'attacher avec des menottes à ses grilles. Des journalistes, dont Ricardo Vega, et des militants de l'organisation avaient alors été violemment frappés par des agents de l'ambassade encouragés par l'ambassadeur lui-même, M. Eumelio Caballero Rodríguez.
L'organisation a conclu en déclarant qu'elle lancerait de nouvelles initiatives pour obtenir la libération des journalistes emprisonnés à Cuba et sensibiliser l'opinion publique sur la censure dans ce pays.
Par ailleurs, Reporters sans frontières se félicite de la décision de l'Union européenne de geler l'examen de la demande d'adhésion de Cuba aux accords de Cotonou*. Cette mesure, annoncée le 30 avril par la Commission européenne, était réclamée par Reporters sans frontières depuis le 21 mars, au lendemain de la vague d'arrestations sur l'île. L'organisation demandait "un geste fort" de la part des pays membres de l'Union européenne pour dénoncer la répression à Cuba.
*Les accords de Cotonou, permettent à 77 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Groupe ACP) de bénéficier d'une aide économique et d'un régime de préférence commerciale de l'Union européenne.