Reporters sans frontières exhorte le nouveau président à mettre en oeuvre ses promesses concernant la liberté d'expression et l'accès à l'information

Le 14 février 2007, Gourbangouly Berdymoukhamedov a officiellement succédé à Separmourad Niazov à la tête du pays. Durant la campagne électorale, ses déclarations ont fait naître l'espoir d'une libéralisation du régime, notamment en termes de liberté d'expression, qu'il s‘agit désormais de concrétiser.

Le 14 février 2007, Gourbangouly Berdymoukhamedov a succédé à Separmourad Niazov à la présidence du Turkménistan, au terme d'une élection que l'ancien ministre de la Santé a remporté avec 89,2% des suffrages. “Reporters sans frontières exhorte le nouveau président à être fidèle à ses engagements de campagne en matière de liberté d'expression et d'accès à l'Internet. Les espoirs que ces déclarations ont fait naître doivent maintenant être confirmés par des mesures concrètes. L'accès à l'information, par le biais de la libéralisation de l'Internet et par la formation d'étudiants turkmènes à l'étranger notamment, est une étape indispensable au développement de la société turkmène et à l'intégration du pays au sein de la communauté internationale. Il est urgent de favoriser l'émergence d'une société mieux informée. Dans ce cadre, la fin des persécutions à l'encontre des journalistes et militants des droits de l'homme ainsi que la mise en place des conditions nécessaires à l'apparition d'une presse indépendante doivent être une priorité”, a déclaré Reporters sans frontières. Le 8 février, Reporters sans frontières avait publiquement rappelé à Gourbangouly Berdymoukhamedov l'urgence à améliorer la situation de la liberté de la presse dans un pays qui détient malheureusement de tristes records en la matière. Dans le classement 2006 de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières, le Turkménistan est placé au 167e rang sur 168 pays, ce qui en fait le pire État dans le monde après la Corée du Nord. Dans cette même lettre, Reporters sans frontières appelait le président par intérim à “examiner la possibilité d'autoriser les médias étrangers à travailler et à émettre dans le pays, de faciliter l'accès libre à l'Internet - pour le moment totalement contrôlé par l'Etat et accessible à 1 % de la population. Enfin, l'organisation appelait Gourbangouly Berdymoukhamedov à amnistier les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme emprisonnés. ****** Lisez notre "revue de blogs" sur l'élection présidentielle au Turkménistan : www.rsfblog.org
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Updated on 20.01.2016