Reporters sans frontières dénonce des mesures "honteuses" pour protéger la flamme à Paris

Le 5 avril 2008, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a tenu une conférence de presse au siège de l'organisation à Paris pour dénoncer des mesures sécuritaires "honteuses" pour protéger la flamme olympique qui passe à Paris le 7 avril. "32 fourgons de CRS et de gendarmes mobiles, 65 motards, un hélicoptère, des bateaux sur la Seine. Pas même un chef d'Etat n'a cela. Il ne manque plus qu'à demander aux Parisiens de ne pas être dans la rue. C'est le modèle de ce qui s'est fait à Pékin, où seuls des officiels ont accueilli la flamme olympique sur une place Tiananmen vidée de ses passants. Et vous aurez remarqué que c'est le ministre chinois de la Sécurité d'Etat, le responsable de la répression dans le pays, qui était à l'aéroport de Pékin à l'arrivée de la flamme", a affirmé Robert Ménard. L'organisation a décidé de ne pas mener d'actions pour s'approcher de la flamme. "On ne veut pas qu'il y ait un geste mal interprété, on ne veut pas que l'on puisse dire que la violence est de notre côté. Nous ne sommes pas des trublions, ni des provocateurs", a expliqué Robert Ménard qui a par ailleurs promis des "actions symboliques" sur le passage de la flamme à Paris. Par ailleurs, les résultats d'un nouveau sondage d'opinion, publiés le même jour, confirment qu'une large majorité des Français soutiennent l'idée d'un boycott de la cérémonie d'ouverture par le président de la République, Nicolas Sarkozy. 62 % des personnes interrogées soutiennent cette campagne lancée par Reporters sans frontières, alors qu'ils n'étaient que 53 % les 19 et 20 mars. Reporters sans frontières appelle tous les Parisiens à se rendre à partir de midi au pied de la Tour Eiffel, vêtus du tshirt représentant les anneaux olympiques sous formes de menottes ou de noir pour manifester en faveur des droits de l'homme en Chine et au Tibet.