Reporters sans frontières appelle à un rassemblement le 8 août à Paris malgré l'interdiction de la préfecture de police

Reporters sans frontières a déposé, le 7 août 2008, une requête en suspension devant le tribunal administratif de Paris pour contester l'interdiction de manifester. L'organisation appelle à un rassemblement à la sortie du métro Georges V, à Paris, à 13 heures.

L'organisation a appelé à des rassemblements devant les ambassades de Chine dans le monde Reporters sans frontières a déposé, le 7 août 2008, une requête en suspension devant le tribunal administratif de Paris pour contester les arrêtés préfectoraux n°2008-00572 et 2008-00573 portant interdiction de manifester dans le périmètre de l'ambassade et du consulat de Chine, du 7 août à 7 heures au 8 août à minuit. « On se moque de la Chine qui délimite des espaces réservés pour les manifestations à Pékin, mais la France fait exactement la même chose. Sous prétexte qu'une manifestation a été autorisée sur le parvis du Trocadéro - devenu une sorte de « ghetto des droits de l'homme » - la préfecture de police interdit tout rassemblement près de l'ambassade de Chine. Reporters sans frontières organise des manifestations, le 8 août, jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, dans neuf pays. Sept de ces manifestations ont lieu devant une ambassade de Chine. Toutes ont été autorisées sauf celle de Paris. Le zèle de la préfecture de police est scandaleux », a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse. « Nous contestons ces arrêtés en justice parce que nous estimons avoir le droit de manifester pacifiquement devant toute ambassade d'un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme. Nous espérons que les juges feront la part des choses et reconnaitront le caractère non violent des actions de Reporters sans frontières », a ajouté l'organisation. Le 6 août dans la soirée, deux agents de la police judiciaire se sont rendus dans les locaux de Reporters sans frontières, à Paris, pour notifier les responsables de l'organisation de l'existence de deux arrêtés préfectoraux portant interdiction de manifester sur la voie publique. Les deux documents précisent qu'en raison des « rassemblements organisés lors du passage de la flamme olympique à Paris le 7 avril dernier » qui ont « donné lieu à des débordements violents », « tout rassemblement de personnes envisagé les jeudi 7 et vendredi 8 août 2008 entre 7 heures et minuit est interdit » dans un périmètre fixé autour de l'ambassade et du consulat de Chine. Les arrêtés évoquent également le fait que « le but de ces manifestations peut être ressenti, par une partie de la population locale, comme une provocation susceptible d'engendrer des réactions hostiles de nature à créer des troubles graves à l'ordre public ». Une centaine de journalistes, cyberdissidents, blogueurs et internautes sont emprisonnés en Chine, à la veille de l'ouverture des Jeux olympiques. Les autorités de Pékin n'ont pas respecté les promesses qu'elles avaient faites en 2001, concernant le respect des droits de l'homme, lorsque la ville avait été choisie pour organiser les olympiades de 2008. Pour plus d'informations sur la campagne internationale de Reporters sans frontières sur les JO Pékin 2008 (en français, anglais, espagnol, arabe et chinois) : www.rsf.org
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Updated on 20.01.2016