Reporters sans frontières écrit au directeur de China Telecom pour lui demander de respecter ses engagements

Reporters sans frontières a écrit au directeur de China Telecom, Wang Xiaochu, pour lui demander de respecter ses engagements en matière d'Internet. Depuis fin août 2007, le premier fournisseur d'accès à Internet du pays bloque partiellement son réseau dans les provinces chinoises. Lettre signée de Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières : "Monsieur, Reporters sans frontières s'étonne des dysfonctionnements que connaissent certains de vos hébergeurs de sites Internet depuis quelques mois. Le 23 août dernier, l'un de vos employés, travaillant pour l'hébergeur Zitian, a vu sa connexion Internet coupée durant près de deux semaines sans aucune explication. Deux autres de vos plates-formes d'hébergement, Lanmang et Waigaoqiao, connaissent également des blocages réguliers dans les provinces de Guangdong et de Shanghaï. Le 3 septembre, plus de 30 ordinateurs on été simultanément éteints à Waigaoqiao, affectant plus de vingt serveurs et , par conséquent, des milliers de sites Internet. Ces blocages ont lieu généralement lorsque des commentaires ou des billets considérés comme "illégaux" par le gouvernement sont mis en ligne. Un tel comportement n'est pas tolérable de la part d'une société telle que la vôtre, qui prône l'accès à l'information. En plus de porter atteinte à l'image de votre société, il s'agit d'une violation grave du droit à l'information. A l'occasion de la clôture du 17e Congrès du Parti communiste, vous avez pris acte de la situation de l'hébergeur Zitian dans la province du Henan. Vous vous êtes engagé à rétablir son accès. Nous vous prions de respecter cet engagement et d'ordonner immédiatement sa remise en service afin qu'aucun autre site Internet ne soit affecté par l'arrêt, même momentané, de l'un de vos serveurs. Confiant dans l'intérêt que vous voudrez bien porter à notre requête, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération." Consulter notre rapport sur la censure sur Internet en Chine