Reporters sans fontières appelle les autorités à intensifier l'opération de séduction qui se déroule sur la Toile chinoise

Reporters sans frontières appelle les autorités chinoises à intensifier le déblocage de sites Internet à l'approche des Jeux Olympiques de Pékin et à ne pas en faire une simple opération de séduction destinée à apaiser la communauté internationale. Depuis le 1er avril, les versions anglaises des sites Wikipedia, YouTube et Blogspot sont à nouveau accessibles aux internautes, mais des milliers de sites sont toujours bloqués. (Illustration : Wikipedia)

(Illustration : Wikipedia) Reporters sans frontières appelle les autorités chinoises à intensifier le déblocage de sites Internet à l'approche des Jeux Olympiques de Pékin et à ne pas en faire une simple opération de séduction destinée à apaiser la communauté internationale. Depuis le 1er avril, les versions anglaises des sites Wikipedia, YouTube et Blogspot sont à nouveau accessibles aux internautes, mais des milliers de sites sont toujours bloqués. "Il s'agit d'un pas en avant dans l'accès à Internet dans le pays. Mais débloquer uniquement les versions anglaises de ces sites est insuffisant et ne prouve pas que les autorités chinoises progressent sur le terrain de la liberté d'expression sur le Web. Cette décision intervient au même moment que la condamnation à trois ans et demi de prison de Hu Jia, pour avoir écrit des textes sur Internet. Nous demandons aux autorités chinoises de nous garantir que le déblocage de ce sites n'est pas temporaire le temps des Jeux olympiques et qu'il ne s'agit pas d'une opération de séduction à l'égard de la communauté internationale. Enfin, nous demandons la levée de la censure sur les sites en chinois", a déclaré Reporters sans frontières. Les versions anglaises de Wikipédia, YouTube et Blogspot étaient respectivement bloquées par les autorités depuis novembre 2006, mars 2008 et janvier 2008. Le 1er avril, le Comité international olympique (CIO) a exprimé son inquiétude sur la censure de l'Internet en Chine et demandé aux autorités chinoises de faire en sorte que la presse puisse travailler "avant et pendant les Jeux olympiques". La grande majorité des sites d'informations en chinois basés à l'étranger, notamment celui du service chinois de la BBC, ne sont toujours pas accessibles. Certains sites de médias étrangers, comme celui de Radio Canada/CBC, et d'organisations internationales comme Reporters sans frontières, n'ont pas été débloqués. La Chine dispose de cinq bureaux gouvernementaux dédiés à la censure sur Internet et reste la plus grande prison du monde pour les cyberdissidents. Ils sont actuellement 48 derrière les barreaux.
Publié le
Updated on 20.01.2016