Procès en appel de Zhao Yan : la Haute Cour confirme la peine dans des conditions déplorables
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La Haute Cour de Pékin a confirmé, le 1er décembre 2006, la peine de trois ans de prison pour "fraude" infligée en première instance au journaliste Zhao Yan. Arrêté en septembre 2004, le chercheur du New York Times devrait sortir de prison en septembre 2007.
"Reporters sans frontières déplore l'incapacité de la justice chinoise à faire autre chose qu'infliger des peines de prison décidées par le gouvernement. Une fois que la Commission politique et juridique du Parti communiste a tranché, les juges n'ont plus qu'à appliquer sa décision, sans aucun respect des droits de la défense et de la présomption d'innocence", a déclaré l'organisation.
Guan Anping, l'avocat de Zhao Yan, qui n'a pas été autorisé à assister au procès, a confirmé à Reporters sans frontières que les juges ont rejeté l'appel de la peine du 25 août dernier. Le procès, qualifié d'injuste et de contraire à la loi chinoise par Guan Anping, n'aura duré que dix minutes. De son côté, Zhao Kun, la sœur du journaliste, a déclaré qu'il s'agissait d'une erreur judiciaire grave et a demandé à la communauté internationale à continuer de se mobiliser.
Seuls trois membres de la famille ont pu assister à l'énoncé du verdict. Le juge a commencé son intervention en se trompant sur la date et le lieu de naissance de Zhao Yan. Puis il a demandé au journaliste s'il avait quelque chose à déclarer. "Vos informations sur ma date et mon lieu de naissance ne sont même pas correctes. Comment vos employés travaillent pour les audiences ! Pas de témoins et le plaignant n'est même pas là. Quel genre de juge êtes-vous ? C'est comme cela que vous utilisez le pouvoir que le pays vous donne", a déclaré le journaliste. Avant même que Zhao Yan n'eut fini son intervention, le juge a demandé son évacuation en lançant : "Faites sortir le criminel."
Ce verdict est intervenu le même jour que la confirmation de la condamnation à quatre ans et trois mois de prison de Chen Guangcheng, militant des droits de l'homme, connu pour avoir dénoncé notamment à la presse les avortements forcés dans la province du Shandong. Le cas de ce conseiller juridique aveugle a été complètement censuré dans la presse et sur l'Internet chinois.
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30.11.2006
Reporters sans frontières attend que Zhao Yan soit acquitté et libéré
Reporters sans frontières attend de la justice chinoise qu'elle acquitte et libère, vendredi 1er décembre, le journaliste Zhao Yan. La Haute Cour de Pékin devrait donner son verdict sans même avoir tenu d'audience lors du procès en appel.
"L'acquittement et la libération du collaborateur du New York Times seraient un geste à l'intention de la communauté internationale et des organisations de défense de la liberté de la presse. Après la déception qu'a représentée le maintien de la peine de cinq ans de prison dans le cas du journaliste Ching Cheong, il est urgent que les autorités politiques et judiciaires prennent leur responsabilité et relâchent Zhao Yan", a affirmé Reporters sans frontières qui lui avait attribué son prix Reporters sans frontières - Fondation de France 2005.
L'avocat Guan Anping a confirmé, le 29 novembre, à Reporters sans frontières que le procès en appel pour le crime de "fraude" allait se tenir le 1er décembre à 9 heures du matin devant la Haute Cour de Pékin. Il a réaffirmé l'innocence de son client, condamné en première instance sur la base du seul témoignage d'un fonctionnaire de la province du Jilin qui accusait le journaliste d'avoir demandé l'équivalent de 2 500 US dollars pour aider des villageois en 2001. Zhao Yan, alors journaliste d'un quotidien de cette province, a toujours clamé son innocence et demandé à être soumis à un détecteur de mensonge.
Durant le procès en première instance, la défense n'a pas eu le droit d'interroger les témoins de l'accusation.
Zhao Yan est emprisonné depuis le 17 septembre 2004.
Publié le
Updated on
20.01.2016