Procès de Ching Cheong : une parodie de justice

Le journaliste hongkongais Ching Cheong a été jugé à huis clos et en seulement quelques heures pour espionnage le 15 août 2006 à Pékin. Il risque la peine de mort. Reporters sans frontières dénonce les nombreuses irrégularités du procès et demande la libération du journaliste du Straits Times.

中文版本 Reporters sans frontières est indignée par la tenue du procès de Ching Cheong, correspondant hongkongais du quotidien singapourien Straits Times, à Pékin. La parodie de justice qui vient de se tenir dans la capitale chinoise démontre bien que les autorités n'ont pas de preuves contre lui. "Nous continuerons à nous mobiliser en faveur de Ching Cheong et nous n'accepterons pas un verdict le reconnaissant coupable. La seule issue de cette affaire est de libérer le journaliste. Quel système judiciaire crédible peut oser juger un homme pour "espionnage", crime puni de la peine de mort, en quelques heures et avec des droits de défense bafoués du début à la fin ? C'est une insulte à l'idée même de justice", a affirmé Reporters sans frontières. Le 15 août 2006, le procès pour "espionnage" du journaliste hongkongais Ching Cheong s'est tenu à huis clos devant la cour intermédiaire populaire N°2 de Pékin. Ni sa famille, ni ses collègues n'ont été autorisés à assister au procès. L'audience unique n'aura duré que quelques heures. Aucune indication n'a pour l'instant filtré. L'entreprise de presse Singapore Press Holdings, éditrice du Straits Times pour lequel travaillait Ching Cheong, a déclaré : "Nous sommes heureux que le procès de Ching Cheong soit enfin terminé après une détention qui a duré un an. Nous espérons la meilleure issue possible." Ching Cheong est accusé par le gouvernement chinois d'espionnage après avoir été arrêté en avril 2005 à Canton. Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé, le 31 mai 2005, que le correspondant du quotidien singapourien Straits Times avait avoué être un espion à la solde d'agences étrangères. La direction du Straits Times s'est dite choquée de ces accusations. De son côté, l'épouse du journaliste, Mary Lau, a expliqué qu'il serait tombé dans un piège tendu par un intermédiaire alors qu'il tentait de récupérer des enregistrements d'interviews secrètes de l'ancien Premier ministre réformateur Zhao Ziyang.
Publié le
Updated on 20.01.2016

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