“Le procès de Charlie Hebdo qui s'ouvre le 7 février 2007 devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, constitue un test pour la liberté d'expression en France. Nous exprimons notre soutien inconditionnel à Charlie Hebdo dans son combat pour le droit à la satire et espérons que la justice protègera ce principe", a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse.
“Nous soutenons Charlie Hebdo dans son engagement en faveur de la liberté d'expression et du droit à la satire et dénonçons les intimidations de tous ordres dont l'hebdomadaire a été victime. L'espace public doit demeurer ouvert au dialogue, mais aussi à la polémique. La décision de Charlie Hebdo de publier les caricatures danoises, il y a un an, a été prise dans un contexte particulièrement dur. Une dizaine de médias qui avaient reproduit les dessins avaient été interdits ou suspendus (au Maroc, en Arabie saoudite, en Indonésie, etc.), des journalistes avaient été arrêtés (en Jordanie, en Algérie, au Yémen, etc.). En publiant les caricatures, Charlie Hebdo a choisi de résister à la volonté d'imposer le silence par la menace. Et c'est bien de cela qu'il s'agit. L'espace public doit demeurer libre”, a déclaré l'organisation.
“Le procès de Charlie Hebdo qui s'ouvre le 7 février 2007 devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, constitue un test pour la liberté d'expression en France. Nous exprimons notre soutien inconditionnel à Charlie Hebdo dans son combat pour le droit à la satire et espérons que la justice protègera ce principe. Comme l'ont fait, le 26 octobre 2006, les juges danois qui ont acquitté les responsables du Jyllands-Posten et considéré que les caricatures de Mahomet n'étaient pas offensantes à l'égard des musulmans”, a poursuivi Reporters sans frontières.
“Depuis la parution, en septembre 2005, dans le quotidien danois, des douze caricatures controversées, la polémique autour de la question : “Peut-on publier des textes ou des caricatures pouvant offenser les sensibilités religieuses d'une partie de la population ?”, ne s'est jamais véritablement éteinte. Après la parution de la tribune de Robert Redeker dans le quotidien Le Figaro en septembre 2006, la justice va devoir se prononcer sur ce débat. Nous attendons une fin conforme aux principes de la liberté d'expression, de la liberté d'informer et d‘être informé”, a conclu l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Charlie Hebdo est poursuivi par la Grande Mosquée de Paris (GMP) et l'Union des organisations islamiques de France (UIOF). Les plaignants lui reprochent d'avoir délibérément cherché à heurter les personnes musulmanes dans “leur attachement communautaire à leur foi”. Ils demandent 30 000 euros de dommages-intérêts et la publication d'extraits du jugement. Le 1er février 2006, le quotidien France Soir avait publié les douze caricatures, parues pour la première fois le 30 septembre 2005 au Danemark. Cette décision avait entraîné le limogeage de son rédacteur en chef, Jacques Lefranc. Une semaine plus tard, Charlie Hebdo consacrait une édition spéciale aux dessins, dont la Une avait été réalisée par Cabu.