Prison à vie requise contre le journaliste Jean-Claude Kavumbagu

Reporters sans frontières est profondément choquée par le réquisitoire prononcé, le 13 avril 2011, par Marc Ndabakeshimana, l'un des substituts du procureur à Bujumbura, contre le journaliste Jean-Claude Kavumbagu. L'accusant d'"imputation dommageable, trahison et écrits diffamatoires", il a demandé contre lui la prison à perpétuité. La cour a soixante jours pour rendre son verdict. Reporters sans frontières peine à comprendre l'entêtement des autorités burundaises contre ce journaliste. Celui-ci s'est montré critique vis-à-vis des capacités de l'armée burundaise. Il n'a fait qu'exprimer un point de vue. Comme l'a souvent répété l'avocat du journaliste, Gabriel Sinarinzi, l'accusation de trahison est infondée puisqu'elle n'est valable qu'en temps de guerre. Or, le Burundi n'est pas en guerre. Rien ne justifie la détention de ce journaliste et encore moins qu'il risque la prison à vie. Ce réquisitoire est une honte. L'organisation demande la relaxe immédiate de Jean-Claude Kavumbagu. Incarcéré depuis le 17 juillet 2010, Jean-Claude Kavumbagu, directeur du journal en ligne Net Press, est accusé de ’trahison’ pour avoir publié, au lendemain d’un double attentat à la bombe dans la capitale ougandaise Kampala ayant fait 76 morts, un article intitulé "Le Burundi sera-t-il la prochaine cible des shebbab somaliens ?" ------------------------------------------------------------------------------------- 29.12.2010 - Reporters sans frontières demande la libération de Jean-Claude Kavumbagu, détenu depuis près de six mois Reporters sans frontières demande aux autorités burundaises de libérer le journaliste Jean-Claude Kavumbagu, placé en détention provisoire depuis maintenant près de six mois à la prison de Mpimba, à Bujumbura. A ce jour, aucun procès n'a été ouvert dans cette affaire. "Jean-Claude Kavumbagu doit être libéré sans délai. Arrêté en juillet dernier, le journaliste s'apprête à commencer l'année 2011 sous les verrous, sans jamais avoir été jugé, alors que la privation préventive de liberté devrait rester une mesure exceptionnelle. L’accusation de trahison portée contre lui est absurde, non seulement parce que le Burundi n'est pas en guerre, mais également parce que l’article incriminé ne faisait que s’interroger sur la capacité de réaction des forces armées burundaises face à une menace bien réelle", a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Incarcéré depuis le 17 juillet 2010, Jean-Claude Kavumbagu, directeur du journal en ligne Net Press, est accusé de 'trahison' pour avoir publié, au lendemain d'un double attentat à la bombe dans la capitale ougandaise Kampala ayant fait 76 morts, un article intitulé "Le Burundi sera t-il la prochaine cible des shebbab somaliens ?" En cette fin d'année 2010, la milice islamiste armée somalienne Al-Shabaab vient d’annoncer que de nouvelles attaques seraient menées contre le Burundi et l’Ouganda, qui fournissent tous deux l’essentiel du contingent de l’Amisom, la force africaine de maintien de la paix déployée à Mogadiscio pour soutenir le gouvernement. Les islamistes somaliens ont également menacé d'attaquer les Etats-Unis. Plus d'informations sur Jean-Claude Kavumbagu
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Updated on 20.01.2016