Amériques
Équateur
-
Classement 2022
68/ 180
Score : 64,61
Indicateur politique
73
60.10
Indicateur économique
42
55.44
Indicateur législatif
79
67.98
Indicateur social
87
69.50
Indicateur sécuritaire
82
70.03
Classement 2021
96/ 180
Score : 67,17
N/A
Ces indicateurs ne sont pas disponibles avant 2022 en raison d'un changement méthodologique.

En Équateur, le journalisme évolue dans un climat d'insécurité grandissant, et les attaques contre la presse, majoritairement perpétrées par les représentants de l’État, sont fréquentes.

Paysage médiatique

El Comercio et El Universo sont les deux principaux journaux du pays, où les attaques des représentants de l’État contre la presse sont fréquentes et où le climat d’insécurité pèse sur l’exercice du métier de journaliste.

Contexte politique

Les trois mandats consécutifs de Rafael Correa (2007-2017) ont été dramatiques pour la liberté de la presse. L’ex-président n’a eu de cesse de contrôler l’agenda médiatique, n’hésitant pas à s’en prendre personnellement et publiquement à la presse critique, et générant d’innombrables conflits entre les autorités et la presse indépendante. Le mandat du président Lenín Moreno (2017-2021) et les premiers mois de Guillermo Lasso, élu en mai 2021, ont apaisé les tensions entre le pouvoir équatorien et de nombreux médias privés.

Cadre légal

La loi organique de la communication (LOC), promulguée en 2013, a été détournée de son objectif et se retourne régulièrement contre les journalistes. Elle est notamment utilisée pour justifier les licenciements, les poursuites judiciaires pour diffamation ou les amendes financières infligées aux reporters.

Contexte économique

En 2020, la pandémie de Covid-19 a durement impacté le travail de la presse, avec de nombreux journalistes décédés de la maladie lors de la couverture de l’épidémie. Elle a également eu un impact économique dramatique et a entraîné des difficultés grandissantes pour accéder aux informations publiques.

Sécurité

Les intimidations et agressions contre les journalistes - notamment dans le cadre de manifestations - et les attaques contre les rédactions (TV, radios) demeurent courantes, et se sont intensifiées depuis 2019. Les représentants de l’État sont les principaux auteurs de ces agressions. En 2018, le kidnapping puis l’assassinat d’une équipe de journalistes du quotidien El Comercio à la frontière colombienne ont été particulièrement traumatisants pour les professionnels équatoriens. Ils ont également soulevé de nombreuses questions sur la sécurité et les méthodes de travail dans ces zones de conflit échappant à tout contrôle des pouvoirs publics.