Ouverture du procès des radios privées : la justice ne doit pas se rendre complice de nouvelles atteintes à la liberté de la presse
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Reporters sans frontières demande à la justice burundaise de remettre en liberté les trois journalistes abusivement incarcérés fin novembre 2006 et dont le procès s'ouvre le 14 décembre devant le tribunal de grande instance de Bujumbura.
" La liberté de la presse est en grand danger au Burundi depuis que nos confrères sont tombés dans un piège tendu par une frange radicale des autorités. Le procès qui s'ouvre devrait marquer la fin de ce bras de fer inéquitable, où les journalistes et la population ont tout à perdre. Nous appelons les juges à ne pas se faire les complices de ce travail de sape et à rendre justice aux journalistes inculpés en les innocentant", a déclaré Reporters sans frontières.
Le 22 novembre, Serge Nibizi, rédacteur en chef de la station privée Radio publique africaine (RPA), et Domitile Kiramvu, journaliste de la même radio, ont été inculpés de "diffusion d'informations de nature à perturber l'ordre et la sécurité publics" et transférés à la prison centrale de Mpimba. Une semaine plus tard, le 29 novembre, Mathias Manirakiza, directeur de la radio privée Isanganiro, a été inculpé des mêmes charges et emprisonné. Le 1er décembre, Corneille Nibaruta, directeur de la station privée Bonesha FM, a pour sa part été convoqué par le procureur de la République, prélude à une probable incarcération à la prison centrale de Mpimba.
Ils sont tous poursuivis pour la diffusion, en août 2006, d'une information selon laquelle l'armée aurait préparé l'attaque du palais présidentiel et du domicile du chef du parti présidentiel. Cette attaque aurait eu pour objectif de prouver la préparation d'une présumée tentative de coup d'Etat, dont la réalité a été contestée par les médias privés.
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Updated on
20.01.2016