Lu Van Bay condamné à quatre ans de prison

Reporters sans frontières dénonce la condamnation du blogueur Lu Van Bay, le 22 août 2011, à quatre ans de prison et trois ans d’assignation à résidence, pour “propagande contre le régime”, selon l’article 88 du code pénal vietnamien. Son procès, qui n’a duré que quelques heures, s’est déroulé sans qu’il n’ait pu avoir accès à un avocat. Lu Van Bay, aussi connu sous les pseudonymes Tran Bao Viet, Chanh Trung, Hoang Trung Chanh, Hoang Trung Viet ou Nguyen Hoang, avait été arrêté par la police le 26 mars 2011. Plusieurs de ses articles, ainsi que son ordinateur personnel, avaient été saisis. Dix de ses publications postées en ligne, appelant notamment au multipartisme, sont plus particulièrement visées par les autorités. Ly Van Bay, ancien militaire de 59 ans, avait déjà été condamné à une peine de six ans de prison en 1977 pour “activités contre-révolutionnaires”. Depuis 2005, il publiait de nombreux articles sur la situation du pays à l’intention de la diaspora vietnamienne, sous différents pseudonymes. A nouveau interpellé en janvier 2010, il avait été libéré sur parole, les autorités lui ayant demandé de ne plus écrire. Activiste pro-démocratique engagé, il a cependant repris ses publications sur des sites comme Dan Chim Viet, Doi Thoa etTo Quoc. 17 net-citoyens et 3 journalistes sont actuellement emprisonnés au Vietnam. Reporters sans frontières demande la libération de tous les prisonniers de conscience du pays et appelle la communauté internationale à réagir face à ces exactions. Un blogueur franco-vietnamien, Pham Minh Hoang, est notamment toujours détenu. Condamné à trois ans de prison et trois ans d’assignation à résidence, pour “tentative de renversement du gouvernement” le 10 août 2011, le net-citoyen, aussi connu sous le nom de plume Phan Kien Quoc, a récemment annoncé sa décision de faire appel. Reporters sans frontières soutient le blogueur dans sa démarche.
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Updated on 20.01.2016