Liberté sous surveillance pour l'éditeur indépendant
Organisation :
Le fondateur de la maison d’édition indépendante Giay Vun (“Papier Recyclé”), Bui Chat, a été remis en liberté, le 2 mai 2011, par les autorités vietnamiennes après avoir passé deux jours en détention provisoire. L’éditeur avait été arrêté à son retour d’Argentine, où il avait reçu le “prix de la liberté de publier” décerné par l’Association internationale des éditeurs (IPA), qui, d’ailleurs, ne lui a pas été restitué. Le lendemain de sa libération, Bui Chat a de nouveau été interpellé par la police.
Bjorn Smith-Simonsen, président du Comité de la liberté de publication de l’IPA, a salué la libération de Bui Chat, mais a exprimé sa préoccupation sur les interpellations successives dont l’éditeur fait objet. “La loi vietnamienne autorise théoriquement la détention pour un maximum de douze mois, avant que des charges officielles ne soient présentées”, a déclaré Bjorn Smith-Simonsen. Reporters sans frontières s’élève également contre le sort réservé par les autorités à Bui Chat, qui n'a commis aucun délit, aucun crime.
Le prix de la “liberté de publier” de l’organisation IPA a récompensé de nombreux journalistes comme l’iranien Shalah Lahiji en 2006, le zimbabwaïs Trevor N’cube en 2007 et, à tître posthume, la russe Anna Politkovskaïa et l’arménien Hrant Dink.
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Détenu pour avoir remporté le "prix de la liberté de publier"
02-05-2011
Reporters sans frontières condamne l’arrestation de l’éditeur et poète Bui Chat, le 30 avril 2011 à l’aéroport de Tan Son Nhat. Fondateur de la maison d’édition Giay Vun, Bui Chat revenait de Buenos Aires, en Argentine, où il avait reçu le “prix de la liberté de publier”, décerné par l’Association internationale des éditeurs (IPA).
“Les autorités vietnamiennes n’ont pas motivé l’arrestation de l’éditeur. Celle-ci semble directement liée au prix qui lui a été accordé. Alors que le Viêtnam affirme avoir fait de nets progrès dans le domaine des droits de l’homme, journalistes, net-citoyens et maintenant éditeurs continuent d’être jetés en prison s’ils osent défier le gouvernement en relayant les voix dissidentes”, a déclaré Reporters sans frontières.
L'IPA a condamné l'arrestation de Bui Chat, qu'elle a qualifié de "courageux éditeur alternatif" diffusant les œuvres de "poètes de rue" et “ayant contribué à créer un mouvement d'édition indépendante”. C’est à ce titre qu’il a été récompensé, par l’IPA, du “prix de la liberté de publier”. Lors de son arrestation, la récompense et le certificat du prix ont été confisqués au lauréat.
Reporters sans frontières somme les autorités de relâcher Bui Chat sans délai et de renoncer à le poursuivre.
Publié le
Updated on
20.01.2016