Lettre ouverte de Reporters sans frontières et sept autres ONG au Président Gourbangouly Berdymoukhamedov

Le 3 février 2009, Reporters sans frontières et sept autres organisations non gouvernementales (ONG) ont adressé une lettre ouverte au président de la République turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, pour lui demander de libérer les journalistes emprisonnés à l'occasion de l'amnistie qui sera prononcée le 19 février prochain, journée nationale du drapeau. Plus de cinq mille lettres de soutien à Sapardourdy Khadjiev et Annakourban Amanklytchev, condamnés en 2006 à sept ans de prison pour avoir aidé une journaliste française à réaliser un documentaire sur le pays, ont déjà été reçues par la Fondation Helsinki pour les droits de l'homme au Turkménistan, basée en Bulgarie. Il en arrive chaque jour de nouvelles. Dans le courrier adressé au successeur de Saparmourad Niazov, les organistaions rappellent que le président actuel s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une libéralisation du pays et que si cette amnistie s'étendait aux professionnels des médias, ce geste serait un signal fort, très favorablement perçu par la communauté internationale. Enfin, les signataires, dont l'organisation russe Mémorial, ont exhorté Gourbangouly Berdymoukhamedov à ordonner qu'une enquête soit menée sur la mort en prison d'Ogoulsapar Mouradova. La journaliste de Radio Free Europe / Radio Liberty est décédée le 12 septembre 2006. Elle avait été condamnée à six ans de privation de liberté dans la même affaire que Sapardourdy Khadjiev et Annakurban Amanklytchev. Le Turkménistan figure à la 171e place dans le classement de Reporters sans frontières pour la liberté de la presse qui compte 173 pays. Aucun média privé ou indépendant n'est autorisé dans le pays. Après la mort en décembre 2006 de l'ancien président à vie, Saparmourad Niazov, son successeur Gourbangouly Berdymoukhamedov a fait naître de nombreux espoirs de démocratisation du pays, qui, pour l'heure, ne se sont pas concrétisés.
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Updated on 20.01.2016