Le procès de Merid Estifanos reporté au 6 aout
Organisation :
Merid Estifanos, un des deux journaliste emprisonné en Ethiopie, convoqué devant la 2ème chambre criminelle de la Haute Cour fédérale de justice, a vu son procès reporté au 6 août 2004.
Estifanos, maintenu en détention officiellement pour avoir été dans l'impossibilité de payer sa caution, affirme pourtant qu'un de ses proches a versé la somme exigée par le juge.
Actuellement, en Ethiopie, plus de 40 journalistes sont poursuivis en justice pour des motifs ayant trait à leurs activités professionnelles.
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8 mars 2004
Reporters Sans Frontières proteste contre l'incarcération de l'ex-rédacteur en chef de Satenaw
Reporters sans frontières proteste contre l'incarcération de Merid Estifanos, ex-rédacteur en chef de l'hebdomadaire Satenaw. "Sans se prononcer sur le bien-fondé de l'accusation, un délit de diffamation ne justifie pas que l'on emprisonne un journaliste", a déclaré l'organisation. A ce titre, elle rappelle qu'un rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies en date du 18 javier 2000 a énoncé clairement que l'emprisonnement pour des "écrits diffamatoires" constitue une violation caractérisée des droits de l'homme.
Merid Estifanos a été convoqué le 2 avril devant la Haute Cour fédérale d'Addis Abeba. Il a été accusé de diffamation à l'encontre du Premier ministre Meles Zenawi, suite à un article intitulé "L'agenda secret du Premier ministre Meles", publié en septembre 2001 dans l'hebdomadaire Satenaw . Le journal y accusait le chef du gouvernement de soutenir en secret l'Erytrée, alors même que ce pays était à l'époque en conflit ouvert avec l'Ethiopie. Merid Estifanos, en sa qualité de rédacteur en chef de Satenaw, a été sommé par la Cour d'apporter les preuves de ces allégations, ce qu'il n'a pas réussi à faire. En conséquence, dans l'attente du procès, le juge a conditionné sa remise en liberté au versement d'une caution de 3 000 Birr (350 dollars). N'étant pas dans la capacité de payer une telle somme, le journaliste a été écroué.
Une autre procédure en diffamation a été lancée contre Merid Estifanos, à l'initiative du ministre des Affaires étrangères, Seyoum Mesfin.
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20.01.2016