Reporters sans frontières est soulagée par la libération, le 17 janvier 2006, de Mam Sonando, directeur de la radio Sombok Khum après trois mois d'emprisonnement. Toutefois, il reste poursuivi pour diffamation et encourt une peine d'un an de prison. Reporters sans frontières demande au Premier ministre, Hun Sen, de retirer ses plaintes.
Reporters sans frontières prend au mot le Premier ministre Hun Sen qui a annoncé, le 14 février 2006, sa décision de supprimer le délit de « diffamation » du code pénal. La loi cambodgienne permet, en effet, d'incarcérer les auteurs de « diffamation », notamment les journalistes, dans l'attente de leur procès et de les condamner à un an d'emprisonnement. Le Premier ministre souhaite restreindre les sanctions à des amendes.
« Je suis pour la dépénalisation de la diffamation. Dorénavant, le fait de critiquer ne sera plus poursuivi au pénal, a déclaré le Premier ministre. Nous avons pour but la réconciliation nationale et de trouver une solution à la pauvreté. »
La dépénalisation de cette loi, souvent utilisée contre des journalistes, doit être entérinée par le Parlement, majoritairement contrôlé par le parti de Hun Sen. « Bien évidemment, tout ce qu'exige le Premier ministre, nous pouvons le faire », a affirmé, de son côté, le ministre de la Justice Ang Vong Vathana.
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30.01.2006Le Premier ministre revient sur sa parole : il maintient sa plainte en diffamation contre Mom Sonando
Reporters sans frontières est consternée par la décision du Premier ministre cambodgien, Hun Sen, le 30 janvier 2006, de maintenir les poursuites engagées à l'encontre du journaliste Mom Sonando, du leader syndical Rong Chhun et des deux militants des droits de l'homme Kem Sokha et Pa Nguon Teang. Le Premier ministre a déclaré que la cour juge « impossible » le retrait de ces plaintes étant donné qu'une enquête est déjà en cours à l'encontre du journaliste et de ses trois collègues. « La suspension est possible si l'enquête n'a pas été entamée. Le retrait ou la suspension de la plainte sont donc ici inenvisageables », a déclaré le chef du gouvernement.
La semaine dernière, Hun Sen avait annoncé qu'il avait finalement retiré ses plaintes, après avoir reçu des lettres d'excuses. « Nous sommes heureux de cette décision. Elle mérite les applaudissements de la communauté internationale », avait déclaré Joseph Mussomeli, ambassadeur américain au Cambodge.
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26.01.2006Le Premier ministre promet de retirer sa plainte contre Mam Sonando
Reporters sans frontières se félicite de la décision de Hun Sen, chef du gouvernement cambodgien, de suspendre les poursuites judiciaires qu'il avait engagées contre Mam Sonando, directeur de la radio Sombok Khmum (Ruche FM 105), et quatre militants des droits de l'homme. Cité par l'agence Reuters, Hun Sen a déclaré, le 24 janvier, que « leurs lettres étaient suffisantes pour que je décide de finir ce cas. (...) Je dois demander conseil à mes avocats sur la manière d'annuler ces plaintes contre eux, après ce compromis ». La veille, le journaliste et ses quatre compagnons avaient adressé une missive au Premier ministre, s'excusant de l'avoir accusé de vendre des terres cambodgiennes au Viêt-nam.
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17.01.2006Mam Sonando, directeur d'une radio, libéré après trois mois de prison
Plus de trois mois après son arrestation, Mam Sonando, directeur de la radio Sombok Khmum (Ruche FM 105), a été libéré, le 17 janvier 2006, en compagnie de deux militants des droits de l'homme, Kem Sokha et Pa Nguon Teang, et du syndicaliste Rong Chhun. Ils restent poursuivis pour diffamation et encourent une peine d'un an d'emprisonnement.
Reporters sans frontières est soulagée par la libération de Mam Sonando, dont l'état de santé s'était détérioré, et des trois militants des droits de l'homme. « Nous regrettons vivement que le Premier ministre Hun Sen n'ait pas annoncé la levée des poursuites judiciaires pesant contre eux. Après avoir analysé l'interview réalisée par Mam Sonando sur le différend frontalier avec le Viêt-nam, il était apparu évident pour Reporters sans frontières que le directeur de l'une des rares radios indépendantes du pays n'avait fait que son métier de journaliste et n'avait pas diffamé le chef du gouvernement », a affirmé l'organisation.
Reporters sans frontières réitère sa demande au Premier ministre Hun Sen de retirer les plaintes en diffamation déposées contre le journaliste, afin de clore ce chapitre regrettable pour la liberté d'expression au Cambodge. Mam Sonando encourt une peine d'un an d'emprisonnement.
Le 17 janvier, Mam Sonando, Kem Sokha, Pa Nguon Teang et Rong Chhun sont sortis libres de la prison de Prey Sar, près de Phnom Penh. Ils ont été accueillis par des centaines de personnes. Une cour de Phnom Penh venait, à la demande de Hun Sen, de prononcer leur libération sous caution.
Quelques heures auparavant, le Premier ministre avait reçu le secrétaire d'Etat adjoint américain Christopher Hill. A l'issue de leur rencontre, un conseiller du chef du gouvernement cambodgien a déclaré qu'il s'agit d'un « cadeau pour Christopher Hill à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine. »
Le Département d'Etat américain avait ouvertement critiqué l'arrestation de journalistes et militants des droits de l'homme cambodgiens.
Mam Sonando avait été interpellé à son domicile, le 11 octobre 2005, vingt jours après la diffusion d'une interview de Sean Pengse, président du Comité des frontières du Cambodge basé en France, mouvement opposé à la cession au Viêt-nam des îles de Phu Quoc et de Krachaksès. Le Premier ministre Hun Sen avait déclaré qu'il poursuivrait en justice "ceux qui oseront dire (qu'il a) coupé des terres pour les remettre à d'autres".